- Sethos I. K. NattingerCo-fonda • En étoile de mer
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Date d'inscription : 27/09/2019
Sethos Iah Knox Nattinger
Pseudonyme en ligne : Nox
20 ans, 27 octobre 2001 • M • 1m86, plutôt athlétique mais s'avère un peu maigrichon • Yeux bleu profond, fuyant les échanges de regards prolongés • Cheveux châtain clair, lisses et disciplinés • Porte souvent un médaillon • Peau claire, rapidement mate en été • Voix posée, plutôt monocordeStagiaire en ingénierie au Centre Hyper Technique • Nationalité américano-tapë roan • Parle au moins anglais, arabe égyptien, espagnol, français, coréen et japonais ; le nombre de langues qu'il maîtrise est inconnu mais récemment il a appris le tagalog
• Ludoagenre : cœur agenre, mais tendance à copier le genre d'autres personnes.
• Nolosexuel : comme pour le genre, ne perçoit pas correctement les concepts d'attirance, et ne recherche pas son orientation.
- Deeper in his head:
- Sethos devrait tout avoir pour être quelqu'un de populaire. Il a un physique à son avantage, en plus d'être d'une intelligence qui impressionnerait n'importe qui. Sauf qu'en le côtoyant sans faire d'effort pour le comprendre, on ne retient qu'une chose : il est bizarre. Il ne le fait pas exprès, hélas, c'est sa manière d'appréhender ce qui l'entoure. Il tend à tout analyser. Y aller à l'instinct ? Ce n'est pas vraiment un concept à sa portée. Il a besoin de modèles, de schémas, de logique, même pour des choses qui vont de soi pour le sens commun.
Cette façon de considérer le monde et les gens pourrait faire croire qu'il ne ressent rien. En effet, à force de chercher des fils conducteurs, des explications, il peine à acquérir une certaine spontanéité d'expression et d'empathie. Sa curiosité est pourtant d'une authenticité rare, bien qu'éphémère si le sujet s'avère trop répétitif ou facile à apprendre. Heureusement, il ne considérera jamais une personne envers laquelle il parvient à s'attacher comme inintéressante, justement parce que les gens tendent toujours à le surprendre ou à le laisser perplexe. Ils lui font même un peu peur, généralement.
Jusqu'au plus profond de son être, il n'y a rien d'artificiel en lui. Sethos est doué d'émotions comme n'importe qui, parfois même bien plus pures et brutes que la moyenne. La différence étant... qu'il n'est pas toujours en mesure de les reconnaître, et de les gérer. En particulier les plus violentes ou douloureuses. Une explosion de joie ou de tristesse sont à égalité sur cette échelle, si bien qu'il aura sûrement une réaction inappropriée. Souvent une absence de réaction, en l'occurrence. De la même manière il a du mal à décortiquer ce que l'on peut espérer de lui, le but de certaines interactions ou actions, ce qui explique en partie le fait qu'il soit parfois si aisé de lui faire faire ce qu'on veut ou au contraire, qu'il soit dérangé par l'idée de fournir certains efforts.
C'est facile de s'arrêter à ses particularités. De se moquer de ses lacunes dans des domaines qui paraissent évidents, ou de rouler des yeux quand il étale avec trop de zèle des détails pointus et incompréhensibles sur un sujet qui vous barbe. De vous vexer parce qu'il s'arrête sur des détails comme vos boutons de manche défaits, votre lacet trop court d'un côté par rapport à l'autre, parce qu'il a l'air de trouver ça important alors qu'il ne sera pas aussi attentif à déceler votre tristesse ou votre honte, ce qui compte vraiment. De vous énerver parce que vous ne saisissez pas son obsession pour le tri, son obsession pour que chaque chose retourne toujours à la même place, son obsession pour que le mardi à seize heures la plante sur le balcon soit très précisément arrosée de quatre-vingt-dix millilitres d'eau et tournée de quarante-cinq degrés dans le sens antihoraire.
Mais avez-vous vraiment envie de céder à la facilité alors qu'avec de la patience, vous pourriez avoir en réalité rencontré l'une des personnes les plus vraies et fidèles que vous puissiez l'imaginer ? Il est plus simple à amadouer avec des bonbons, des mangas, et des parties de jeux vidéos, en plus. Et si vous possédez la carte Pokémon Pikachu Illustrator et que vous voulez bien la lui vendre, il vous adopte. Enfin, apparemment il n'y en a que quatre en circulation et elle est évaluée à plus de cinquante mille euros, alors on vous accordera qu'il y a plus accessible, quand même.
I always saw you reaching and catching stars
Elle l'aimait passionnément, désirait tout lui offrir. Lui l'aimait passionnément, et il obtenait tout. Il avait les compétences, elle créait des opportunités. Parce que l'ambassadeur a un rendez-vous programmé avec quelqu'un, qui connaît quelqu'un, qui en apprécie un autre, et qui aurait entendu dire que untel, eh bien, il ne lui manquait qu'une petite recommandation pour aller loin. La carrière de celui qui était devenu son époux connut une véritable fulgurance, certes progressive, certes étendue sur des années de service jusqu'au FBI, jusqu'à ce qu'enfin, s'ouvrirent les portes d'Interpol.
S'agirait-il de l'écriture d'une belle histoire ? Si seulement. Or il y a toujours un "mais" lorsque l'on plie les lois naturelles. Ce cœur qui n'avait jamais tari d'amour, qui n'avait jamais cessé de répondre à ses attentes, était précisément la source de ce qu'elle lui donnait : il s'épuisait, insidieusement, de mois en mois, de semaines en semaines, de jours en jours, battant pour s'occuper d'une vie autre que la sienne, perdue sur un lit d'hôpital pour lui offrir sa dernière ambition.
Le pouvoir de l'amour. Mais surtout celui de la convoitise. Littéralement. Le prix fut un cœur pour un autre. La consécration de leur péché commun naquit sans mère. Celui du père en fut brisé.
Mais il l'aima quand même, ce petit garçon. Il lui donna le prénom qu'elle souhaitait, ainsi que celui de son beau-père qui lui manquait tant alors qu'elle avait accepté de rester aux États-Unis avec lui. Le troisième fut celui qu'il avait choisi pour un deuxième enfant qui ne verrait donc jamais le jour. Du plus profond de ce qu'il restait de son être, il aima son précieux Sethos avec ses tripes. Mais aucune affection ne semblait lui être rendue.
Était-ce parce qu'il était trop pris par son travail ? Qu'il pouvait disparaître des semaines à l'autre bout des terres, de l'océan ? Son fils unique grandissait aux bons soins de sa tante qui lui rapportait des comportements étranges. Parfois extraordinaires. Parfois inquiétants. Souvent un mélange étonnant des deux, inexplicable ; un mot qui n'était pas apprécié du père, pour lui, l'explication était toute trouvée : il était convaincu que son enfant avait tout de sa mère, jusqu'au plus profond des gènes. Ça le réjouissait autant que ça lui causait de la peine. Et beaucoup de soucis.
Le talent exceptionnel de son petit garçon était une faiblesse durant l'enfance. Le rendant repérable. Différent. Le déposer à la crèche s'était rapidement avéré être une option inenvisageable. La question de la scolarisation fut un problème plus épineux encore. Car tester son patrimoine génétique pour savoir s'il avait droit au cursus classique, ou s'il allait être envoyé dans une école spécialisée pour les dotés, était selon eux une obligation dégradante. Les Nattinger n'avaient jamais vu d'un bon œil le retour à la ségrégation d'une partie de la population qui ne demandait rien d'autre que vivre comme tout le monde, pointée du doigt pour un potentiel de dangerosité qu'elle ne révélera sans doute jamais, tandis que d'autres n'ont qu'à se contenter d'avoir la détente d'un pistolet à presser.
Pour ne pas se plier à ce système, la décision de lui faire suivre des cours à domicile fut prise à contrecœur. Celle d'accepter de le faire suivre psychologiquement aussi. C'était comme admettre que quelque chose n'allait pas, comme reconnaître qu'il était inadapté, malgré tout. Mais comment peut-on réclamer d'apprendre à endurer des jugements, des moqueries, des violences silencieuses et incompréhensibles ? Car c'était ce qui lui faisait le plus mal, insidieusement : il ne comprenait pas.
Il n'a jamais compris grand-chose, Sethos. Et pourtant, Dieu qu'on a pu lui répéter qu'il était intelligent. Sauf que ce n'était pas présenté de cette manière. Il avait une intelligence particulière. Il était spécial. Une capacité de mémorisation hors-norme. Des méthodes d'apprentissage uniques. Une avance considérable dans nombre de domaines complexes. Il semblait pouvoir absorber toute connaissance comme une éponge, et surtout les réinvestir avec génie. C'était le terme récurrent, commun à des proches ébahis par ses prouesses.
De proches ? Ceux de son père, ceux de sa tante. Pas pour lui. Émotionnellement, il accumulait un retard, une stagnation. Et pourtant il a essayé, de se rattraper, de s'investir. Il essaie encore. Mais c'est difficile quand on ne saisit pas où se situe sa différence. Étudier la physique quantique à dix ans était pour lui plus facile qu'envisager les raisons pour lesquelles sa petite cousine avait fondu en larmes en le traitant de monstre, quand il a répondu que c'était bizarre de dire que leur arrière-grand-père était monté au ciel rejoindre leur arrière-grand-mère, alors que leurs deux urnes funéraires sont juste côte à côte au-dessus de la cheminée, et que ce n'est que de la cendre dedans.
De cette manière, il entretint malgré lui une jeunesse solitaire. Il fuyait moins les autres que l'inverse. Lors de sorties, lors d'évènements sociaux, au sein de sa propre famille. Évidemment, le fait de ne pas fréquenter d'établissements publiques n'arrangeait pas les choses, mais au final, qu'est-ce que ça lui aurait apporté ? Adolescent, il n'aurait pas été mieux accepté, c'est ainsi que raisonnait son paternel. Et Sethos ne se plaignait pas de passer le plus clair de son temps en intérieur, dans sa chambre s'apparentant à un mélange d'atelier, de laboratoire, de cabinet des curiosités, au point que paradoxalement, la manifestation d'intérêts plus communs pour son âge comme des mangas, des jeux, des figurines, semblait faire tache.
Et pourtant, toute sa puissance mentale, toutes ces capacités qu'on lui attribuait, il ne voulait bien les employer que par passion. Jamais pour lui il n'avait été question de travail, de futur professionnel. Les professeurs se succédant, toujours d'un niveau académique alors qu'il n'avait même pas l'âge d'être au lycée, les cours à distance recherchés directement sur internet, ne représentaient pour lui qu'un divertissement. Il aimait l'économie pour son rapport aux mathématiques, pas au marketing. Il aimait construire des maquettes pour satisfaire son perfectionnisme, pas pour coordonner des projets architecturaux. Programmer un jeu mobile lui servait à se distraire lui-même dans le bus plutôt qu'à cumuler des millions de téléchargements.
Il obtint son high-school diploma à douze ans, et se retrouva quelques années plus tard avec quelques bachelors en science à son actif. Sauf que comme prévu, il n'en faisait rien ensuite. Il accumulait pour ce qu'il croyait être son plaisir, mais en réalité, son père voulait lui ouvrir les portes d'un avenir glorieux, toujours parfaitement conscient qu'ironiquement, le monde ne fait pas de cadeaux à ceux disposant d'un don. Et après des décennies à ruminer, il avait reconsidéré l'idée de passer le test confirmant la présence d'une mutation génétique. Celle de sa femme était invisible à l'extérieur, si bien qu'elle le gardait secret, et finalement, il se demandait si ça ne l'avait pas tuée. Faute d'avoir vraiment appris à s'en servir, faute d'avoir pu être suivie, conseillée, diagnostiquée ?
Ces questionnements encouragèrent une autre décision majeure : quitter la Californie pour Tapë Roa, où il pouvait demander sa mutation. Quand bien même il n'était pas doté et que l'île, théoriquement, n'acceptait que des agents à pouvoirs, sa notoriété et son opinion à leur sujet n'était plus à prouver, jouant en sa faveur pour une petite entorse. Sans parler de la réputation de son fils : forcément, ses compétences faisaient parler de lui, car depuis quelques mois, il était souvent présenté à des contacts, pour le mettre en valeur, pour lui permettre de bénéficier d'un réseau qu'il n'aurait jamais pu tisser de lui-même, en raison de son manque d'expérience sociale.
Sethos avait du mal à se faire à la présence plus marquante de son père, et surtout, ses initiatives pour, visiblement, diriger sa vie. Le plus dur ne fut pas de quitter sa propre maison, mais de quitter celle de sa tante où il passait le plus clair de son temps ; cette dernière s'était occupée de lui pratiquement comme elle l'aurait fait si elle avait été sa mère, malgré une communication compliquée. Si bien qu'il ne sut pas lui dire qu'il aurait aimé rester dans son Amérique natale. Même si cela signifiait rester un marginal, en raison du pouvoir dont l'existence devait être prouvé bientôt, dans l'optique de préparer une éventuelle inscription à la fameuse D.W.I Academy.
Sauf que le test revint négatif. Une fois. Deux fois. Le refaire n'y pouvait rien. Aucune trace d'un don. La nouvelle fut plus mal accueillie que si le résultat était revenu positif. Votre enfant n'est pas doté. Mais alors il est quoi ? Malade ? Le déni paternel demeurait fort. Toute sa vie il s'était accroché à l'idée que son enfant avait simplement hérité d'une mutation génétique liée à sa mère. Pas qu'il était atteint d'une pathologie mentale.
Quand il finit par se l'admettre, son réflexe ne fut pas de le rejeter, mais de le couver encore davantage. Les conséquences ne furent pas brillantes. Déjà ébranlé par le déménagement, Sethos s'avéra d'autant plus réfractaire, hermétique à tout changement, préférant s'enfermer et demeurer devant un écran avec une manette. Il révélait d'autant plus à quel point sa condition actuelle ne lui permettait pas de s'acclimater au monde universitaire, ou même au monde du travail. Il n'avait certes pas encore tout à fait l'âge d'être concerné, n'étant pas majeur, mais dans un peu moins de deux ans, il devrait théoriquement être responsable de ses actes.
Dans la pratique... à peine était-il parvenu à nouer un lien sur l'île. Une chance, quelque part. Une immense aubaine. Un premier pas vers l'extérieur, et pourtant ce n'était pas gagné vu la personnalité de l'énergumène qui finalement devint son premier ami. Pas quelqu'un de sa famille. Pas une connaissance virtuelle. Quelqu'un qu'il fréquentait en chair et en os, parfois un peu trop vu comment il se faisait sauter dessus pour des câlins intempestifs. À croire qu'il y prenait goût cependant, puisqu'il accepta même de vivre en colocation avec ce dernier. Apparemment il s'agissait d'un arrangement avec son père qui se souciait de sa solitude, puisque lui reconnaissait la mort dans l'âme qu'il ne savait pas lui apporter une présence tolérable.
Sethos approchait donc de sa dix-huitième année, et finalement avait vu une alternative aux études classiques lui être offerte grâce au Centre Hyper Technique. Une demande de stage qu'il n'avait pas vraiment rédigée lui-même, mais qu'il avait pour la première fois approuvé ; en raison de ses centres d'intérêts, il ne pouvait qu'être fasciné par ce complexe, ainsi, l'idée de l'intégrer n'était pas perçu comme une corvée.
Et heureusement, car vraisemblablement, Salmon lui-même compte bien faire en sorte de l'y garder.
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