- Min Jun Lee
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Date d'inscription : 20/03/2020
Min Jun Lee • Find the me who was innocent
Min Jun Lee
177 cm • Silhouette athlétique • 7 piercings : 3 à chaque lobe, 1 hélix à l’oreille gauche
Yeux : Bruns, myope, porte fréquemment des lentilles, colorées ou non • Cheveux : Noirs, se les teinte souvent • Voix nuancée, suave, profonde
Professeur de danse ; ancienne idole
Il parle coréen, anglais, japonais et il a des bases de mandarin, de thaï et de français
Styles de danse : Danses : Ballet, moderne, street dance (hip-hop, popping, locking)
• ᚖ Aime ᚖ •
Découvrir et apprendre de nouvelles choses • Prendre soin de lui • L’art, sous toutes ses formes • Les jeux vidéo • Les histoires romantiques • Les enfants (enfin, ce sont surtout eux qui l’apprécient)
• ᚖ Déprécie ᚖ •
Être infantilisé • Les paparazzi • Les films tristes • L’injustice • L’inactivité • Les profiteurs, les menteurs, les manipulateurs, les démoralisateurs…
• ᚖ Fun Facts ᚖ •
Il n'est pas du tout habitué à côtoyer des dotés • Il connaît ses meilleurs angles et sait comment se mettre en valeur (déformation professionnelle oblige) • Il sait jouer de la kalimba • Resting bitch face : s’il est certes expressif, il semble être en train de planifier un meurtre quand il n’affiche aucune expression • 20 cm : À savoir la taille de ses mains. Coquins.
The Shade
ᚖ Sobriquet : Ça, la chose, Calamité
ᚖ Comportement : Elle est étroitement liée à Jun et a une perception très claire de ce qu’il désire et ressent. Ainsi, elle agit en conséquence, devançant ses intentions – peut-être pas de la manière dont il l’aurait fait – et suivant ses envies – même celles qui auraient dû rester au simple stade d’idées. Comme si cela n’était pas suffisant, elle adore les émotions de Jun : plus elles sont vives, meilleur c’est. Et le meilleur moyen qu’elle a trouvé pour cela, c’est d’avoir un comportement qui oscille entre celui du chat et celui de l’enfant qui commence à tester les limites. Elle semble également très curieuse, à moins que ce ne soit la curiosité de Jun qui s’exprime à travers elle.
ᚖ Propriété physique : Si elle a l’opacité de l’encre avec la volupté de la fumée, elle n’en a pas la propriété – à comprendre qu’elle ne pourra pas tacher vos vêtements ni vous intoxiquer en s’infiltrant dans vos poumons. Obstruer vos bronches, en revanche… L’énergie produite par les éléments qui la composent, inconnus du tableau périodique pour certains, est telle qu’elle émet une chaleur avoisinant les 40 °C. Celle-ci peut descendre si elle reste immobile longtemps, tout comme elle peut encore croître si elle s’agite. Sa masse est équivalente à celle de Jun – ce qui peut être trompeur car, selon sa forme, elle peut être plus grande. Mais rassurez-vous, vous ne verrez aucun démon décimer la ville.
ᚖ Sensation au contact : Similaire à l’eau, sans être humide. Attention, seule la partie « opaque » est tangible ; les volutes sont intactiles.
ᚖ Stabilité : L’eau est à la fois une faiblesse et un terrain de jeu pour elle : par exemple, s’il pleut, les gouttes emportent des parties d’elle, réduisant ce faisant sa masse – qui régénère avec le temps, environ 15% par nuit. En revanche, si elle est dans une grande quantité d’eau, elle parvient à maintenir les éléments qui la constituent ensemble. Quant à savoir combien de temps elle peut rester « là », cela dépend de l’état physique et mental de Jun, mais également de l’énergie qu’elle déploie – plus conséquente en fonction de la complexité de la forme et de l’énergie qu’elle dépense. De manière optimale, elle a besoin de liberté plusieurs fois par jour, pour une moyenne de deux heures (par jour, toujours).
ᚖ Contraintes : Actuellement, Jun ne peut la manipuler que quand il l’a dans son champ de vision et qu’elle est coopérative (avec de l’entraînement, il pourra la percevoir, de la même manière que vous n’avez pas besoin de voir vos mains pour savoir où elles sont ; et il pourra lui imposer sa volonté). Elle a également la même portée que la majorité des appareils Bluetooth : au-delà de dix mètres, c’est foutu. Au lieu d'émettre des grésillements désagréables si cela venait à se produire, elle perd progressivement en tangibilité et en masse avant de tout bonnement se dissiper. Tout comme avec la pluie, il faudra attendre que la quantité de masse perdue se régénère.
ᚖ Contreparties : Le gros inconvénient de ce don, c’est qu’il ne demande qu’à s’exprimer, à croire qu’il est enfermé dans une cage quand il est contenu. Les deux seuls moyens de le canaliser sont une activité physique intense et de la méditation. S'il le canalise trop longtemps, différents signaux le lui font comprendre : irritabilité, mal de crâne, fatigue, tachycardie, champ de vision qui s'étrécit, difficulté à se concentrer... Paradoxalement, il souffre des mêmes contrecoups s’il a trop tiré sur la corde. D’une certaine manière, son don et lui ont tous les deux une jauge, et ils doivent trouver un bon équilibre.
There is a shadow I can’t fade
- Lexique:
- Bias : Membre préféré d’un groupe.
Bias wrecker : Membre qui est à deux doigts de détrôner le bias en titre.
UB/Ult : Ultime Bias, aka le membre préféré tout groupe confondu.
Fansign : Événement où les fans ont l’occasion de parler aux membres du groupe, de leur faire signer les albums, mais aussi de leur donner des cadeaux, leur poser des questions, etc.
Hane : Nom donné aux fans des Wings ; issu du japonais et signifiant « aile/plume ».
Idole : Artiste qui a fait ses débuts dans le monde de la k-pop.
MAMA : Mnet Asian Music Awards ; comparable aux MTV/Billboard Music Awards.
SNS : Social Networking Service. Donc, les réseaux sociaux.
Thirst tweet : Tweet où la décence n'existe plus et où quelqu'un clame son envie de se faire marcher dessus par une personne en particulier, pour rester politiquement correct.
Thread : Série de tweets, littéralement « fil ».
Vlive : Plateforme incontournable pour les fans de k-pop. Les artistes peuvent y poster des vidéos/photos, mais aussi lancer des lives, durant lesquels les fans peuvent interagir avec eux en postant des commentaires. Une fois le live terminé, celui-ci reste disponible sur la plateforme et est traduit en plusieurs langues.Spécificités coréennes :(Je précise que, quand elles sont employées, soit les personnages parlent en coréen, soit ce sont des fans, soit ils veulent volontairement être cringey (embarrassants/gênants).)
Hyung : Terme par lequel un homme désigne un aîné du même sexe, en parlant de/à lui. Il peut s’employer seul ou suivre le prénom du concerné à la manière d’un suffixe. ("Hyung, j'ai faim."/"Jaemin-hyung a dit cela.")
Oppa : Même chose que hyung, mais seulement d’une femme à un homme plus âgé. À noter que si hyung tend à être « respectueux », oppa a une connotation plus affectueuse. Pour vous donner une idée, les féministes coréennes ne s’en servent pas.
Maknae : Terme désignant le plus jeune membre d’un groupe.
-ie : Placé après le prénom, en parlant de/à quelqu’un, pour marquer une certaine affection/familiarité. ("Jaeminie est mignon ")
-ah/-yah : Même chose que ie, mais seulement quand l’on s’adresse à la personne. ("Jaeminah, tu es dans la merde.")
Wikipédia du groupe · • ᚖ • · Wikipédia de Jaemin
· • ᚖ 2012 ᚖ • ·
— De vraies tigresses pour défendre l’honneur du maknae !
Yun Seok, qui venait de lire les tweets à voix haute, abandonna son téléphone sur la table basse et se leva pour aller rejoindre la maquilleuse qui lui faisait signe. Le groupe était réuni pour le tournage de leur second clip. Il était six heures du matin ; ils avaient bouclé la journée de hier cinq heures plus tôt.
Aussi, Jae Min était-il vautré à côté de Daiki sur le canapé, lequel ne put s’empêcher d’ajouter son grain de sel :
— Et sa vertu. Mais je comprends : il a un mouvement du bassin à faire fondre le sol lui-même !
Il ponctua sa phrase d’un coup de coude et d’un haussement de sourcils suggestif. Jae Min ramena ses jambes contre lui et se couvrit les oreilles, marmonnant un « Hyuuung… » général qui ne manqua pas de faire rire ses aînés.
— C’est quand même… fou de voir la manière dont certains Hane interagissent, soupira Yun Seok. C’est à se demander s’ils se rappellent qu’on fait partie du même groupe.
— Tu sais bien qu’il y aura toujours la guerre entre les fans, répondit Daiki. Ça leur passe le temps quand on est trop occupés pour être sur les SNS. Le principal, c’est que ça reste entre elles.
— Eux, rectifia Yu In. Il n’y a pas que des femmes dans nos fans.
Daiki balaya sa remarque d’un geste de la main et se tourna vers Jae Min, qui tentait de se faire oublier à côté de lui.
— Revenons-en à nos moutons. On s’en fout de ce que les fans disent : j’ai déjà la responsabilité du chant, c’est plus qu’assez. Et même là encore, certaines…
— Certains.
Mais Yu In fut royalement ignoré.
— … pensent que c’est toi qui devrais être le chanteur principal.
— De toute, le chèque est équitablement divisé en cinq.
— YS, c’est pas ça le plus important ! grogna Soojin.
— Je sais ! Mais ça évite les conflits inutiles en interne et autres jalousies. Laissons-les se bagarrer pour savoir lequel à la plus grosse, et concentrons-nous sur le reste.
— Il n’y a pas à se bagarrer pour savoir ça ; c’est évident que c’est moi.
Yu In se prit une serviette en pleine tête, et de nouveau le studio fut rempli de rires et d’éclats de voix. Jae Min leva les yeux au ciel et tendit la main pour récupérer le téléphone de Yun Seok.
Son ventre se contracta, ces quelques mots sonnant étrangement comme une menace.
· • ᚖ 2012 ᚖ • ·
Même sa mère avait la décence de ne pas lui taper la honte sur Twitter.
Mère qu’il ne voyait que deux fois par an depuis ses douze ans, maintenant qu’il y pensait. Il n’avait plus fêté son anniversaire en famille depuis des années, et pourtant il ne ressentait aucun « manque ». Peut-être parce que le groupe était devenu sa famille, au fil des années… Toujours présent. Parfois trop présent.
Deux bras lui encerclèrent les épaules et un menton se posa au sommet de son crâne.
— Bébé…
— Ne t’y mets pas, Daiki.
— Non mais, c’est bien que tu sois un homme. Tu verras la joie des thirst Tweets.
— Elles…
— Ils, corrigea Yu In depuis la cuisine.
— … n’ont pas attendu que je sois majeur « internationalement » pour le faire. Et il suffit globalement de remplacer mon nom par n’importe lequel d’entre vous, et c’est pareil.
— Hm, nope.
Daiki le lâcha et se laissa tomber à côté de lui sur le canapé. Jae Min tourna la tête vers lui, sourcil haussé, attendant qu’il développe.
— Déjà, Yu In est très différent.
Forcément, son métissage lui donnait un charme différent.
— C’est l’exception qui confirme la règle.
— C’est un extrême, mais come on. Tu es unique. Elles…
— Ils, interrompit Yu In. Et oui, je suis un extrême de perfection, je suis pas le bon exemple si tu veux le rassurer sur le fait qu’il n’est pas une idole parmi tant d’autres.
— Réchauffe tes nouilles et ferme-la, Yu In. Je disais donc, el… ils ne nous voient pas de la même façon. Tu as tendance à t’effacer derrière nous, et le fait que tes fans défendaient ta vertu comme un dragon protégeant son trésor n’a pas aidé. Mais prête attention à ce qu’el… qu’ils disent, tu verras. Bien vite, tu apprendras à en jouer.
· • ᚖ 2015 ᚖ • ·
— … Une mauvaise chute ?Jae Min répéta les mots de Hyung Woo, confus. S’il se souvenait à peine de la manière dont il avait regagné sa chambre après leur concert, il se souvenait en revanche très bien qu’il s’était traîné jusqu’à la salle de bain. Le reste n’était qu’obscurité et douleur.
Ça réussissait à peu de monde de se fracasser le crâne contre du carrelage.
La lumière de sa chambre était tamisée. Il était étendu sur son lit, une main perdue dans le pelage de Miso, le chiot qu’il avait adopté il y a quelques mois de ça. Celui-ci roupillait tranquillement, peu perturbé par la présence étrangère dans ces lieux. L’autre main était refermée autour d’un verre, que Hyung Woo récupéra pour le déposer sur la table de nuit maintenant qu’il avait avalé les médicaments qu’il lui avait donnés.
— Oui, tu étais à terre. À moins que tu n’aies perdu connaissance avant de tomber… Tu sais ce qu’il s’est passé… ?
— Non… J’étais trop crevé, je crois. Qui m’a trouvé ?
Les épaules du manager s’affaissèrent, comme s’il venait d’expirer tout l’air qu’il avait dans ses poumons.
— Moi. J’ai bien vu que tu étais plus fatigué que d’habitude ; les autres gars s’inquiétaient aussi.
Le manager lui tapota la jambe.
— Repose-toi. Tu en fais beaucoup trop ces derniers mois. Vous êtes sur la bonne voie, l’international vous tend les bras, ce n’est pas le moment de t’amocher, OK ? Vous décollez dans une semaine, sois en forme d’ici là.
— Attends, Hyung Woo… Et le concert de ce soir ?
Il n’y aura pas de concert, et dans leur malheur ils devaient s’estimer heureux que ce n’était pas arrivé en début de tournée. Après un dernier rappel de ne pas quitter son lit, et de ne rien poster sur les réseaux sociaux tant qu’ils n’avaient pas parlé de la situation en interne, le manager avait quitté la chambre.
Jae Min fut bien vite détrompé quant à sa solitude – Miso ne comptant pas vu le sommeil dans lequel il était plongé. Car c’est ce jour-là qu’il rencontra celle qui sera, pour les années à venir, sa plus fidèle compagne : la migraine.
· • ᚖ 2016 ᚖ • ·
Normalement, il se contentait de faire un live après un concert, ou quand il allait squatter celui d’un autre membre. Là, après la sortie de cette vidéo, il avait tenu à prendre la température auprès des fans. Certes, ce n’était pas la première fois qu’une idole dansait en talons, mais d’ordinaire c’était sur un plateau de télévision pour amuser la galerie, pas de manière sérieuse.Le voilà donc dans sa chambre d’hôtel à Los Angeles, à parler seul face à la caméra de son téléphone, obligé de switcher entre plusieurs langues pour essayer de satisfaire tout le monde.
— Comment va Miso ? Il est resté à Séoul, c’est ma sœur qui s’en occupe ! Je la soupçonne de parvenir à le gâter plus que moi ; il est capricieux quand je rentre. Je jure que tu es passé de "Hello Sir, it’s nice to finally meet you" à "Ya daughter calls me daddy too"...
Jae Min marqua un temps d’arrêt, inclinant la tête sur le côté. Peut-être qu’il n’aurait pas dû lire ce commentaire à voix haute. La seconde d’après, les messages défilèrent si vite qu’il lui fut impossible d’en capter un seul.
Il eut un petit rire de gorge et s’adossa à la chaise en croisant les jambes.
— Ah ! C’est vrai que j’ai changé. Ça fait combien de temps, maintenant… ?
Il fit mine de réfléchir, levant une main pour effleurer sa lèvre inférieure. Tout était dans l’angle du poignet, dans la lenteur avec laquelle son ongle s’attardait sur sa lippe avant qu’il n’en capture l’intérieur entre ses canines…
S’il avait bien géré son coup, ça ne tarderait pas à faire le tour sur Twitter.
— C’est vrai que notre agence a un peu changé la stratégie habituelle, et que l’on se connaît depuis 2007. Ça fera bientôt dix ans. J’avais...quatorze ans. J’en ai vingt-trois maintenant. Vingt-et-un ailleurs qu’en Corée, certes. C’est votre manière de dire que j’ai bien grandi, c’est ça ?
De pensif, il se fit enthousiaste, ramenant ses mains sur ses chevilles en se penchant de nouveau vers l’écran.
— Tu es plus beau que n’importe quelle fleur. Aish ! Ne dites pas ça, déjà que hyung m’accuse de vouloir piquer sa place de visuel… Si je suis la plus belle des fleurs, qu’est-ce qu’il est ?
Ce fut plus fort que lui ; il ne put contenir une expression machiavélique. Le hyung en question, à savoir Yu In, respectait seulement les honorifiques devant la caméra. Il avait grandi aux États-Unis, sa langue maternelle était l’anglais, aussi les subtilités des politesses de la langue coréenne (et japonaise) lui faisaient le même effet que quand une lycéenne hurlait « oppa » ou « senpai ».
Quelque part sur YouTube, il y avait certainement une compilation des moments où Yu In faisait une drôle d’expression face à ces fameux « oppa » lors des fansigns. En tout cas, il en avait déjà vu une où il était toujours le seul à ne pas se retourner quand Daiki ou lui s’écriait un « Hyung ! » général.
— Ewan-oppa est de la même espèce de fleur que Jaemin-oppa. Haha. Vous admettrez quand même que je danse mieux que lui en talons.
Et c’était reparti pour les commentaires qui s’affolent.
— Qu’est-ce que les autres membres ont pensé de la vidéo ? Eh bien, je leur ai fait la surprise aussi. Alors, en fait, c’est assez amusant...
Et il se lança dans une narration entrecoupée de rire et de lecture de commentaires pour aiguiller son récit. Cette fois, il fit attention à ceux qu’il lisait à voix haute, évitant ceux des haters, ceux des shippers qu’il avait réveillés en mentionnant Yu In de manière trop prolongée, ceux qui le complimentaient de manière un peu trop… eh bien, comment dire, c’est que parfois il en oublierait qu’il était humain avant d’être autant adulé.
Il se revoit, il y a quelques années à peine, gêné à en avoir les oreilles qui rougissent quand l’attention était trop braquée sur lui. Ça lui arrive encore, mais comme l’avait dit Daiki, il avait appris à en jouer. Et peut-être même qu’il avait trop bien appris, dans une certaine mesure.
Ce ne fut qu’une fois l’écran de son téléphone éteint qu’il autorisa son sourire à flétrir. Il resta un moment face à son reflet. Ce reflet si parfait qu’il peinait parfois à le reconnaître comme sien. Depuis quand est-ce qu’il avait l’impression que son propre corps ne lui appartenait plus, voire pire qu’il n’était qu’un outil ? Est-ce que le Jaemin idolâtré par des centaines de milliers de fans dont il n’avait pour certains jamais vu le visage était le même que celui qui le dévisageait en silence ? Est-ce que celui s’était lassé des compliments était le même qui, trop rarement, sentait son cœur s’emballer quand lesdits compliments étaient faits loin des caméras, loin des fans, loin de tout ce qui faisait ce qu’il était aujourd’hui ?
Et est-ce que cette migraine allait arrêter de popper quand il se sentait le plus vulnérable ?
· • ᚖ 2018 ᚖ • ·
Plus rien ne l’en détournait. Elle restait toujours tapie dans l’ombre, prête à amplifier sans aucun signe avant-coureur. Cette fichue migraine parvenait à teinter de gris son quotidien pourtant devenu brillant : WINGS rencontrait un succès confortable, et il voyait dans les yeux de ses fans, lisait dans leurs commentaires à quel point ils étaient fiers d’eux.Ils avaient passé les dernières années comme les autres, à jongler entre la création de leurs nouveaux albums, la promotion des plus récents, l’enregistrement de contenus de variété pour leurs fans et la réalisation de quelques projets personnels. Yu In poursuivait sa carrière d’acteur en parallèle, sans laquelle ils n’auraient peut-être jamais réussi à se faire connaître aux USA. Enfin, « connaître »… Il fallait relativiser quand même : ils pouvaient se promener à visage découvert, tant qu’ils ne croisaient personne de familier avec leur milieu.
Ça lui allait.
Mais il y avait toujours cette douleur latente…
— Et quoi, Jae ? On est supposés s’incliner devant ta grandeur et faire comme tu veux parce que tu es devenu le chouchou de ces dames ?
Même Yu In s’abstint de corriger Daiki en soulignant qu’il y avait également des hommes dans leur public. En fait, le reste du groupe s’abstenait de quoi que ce soit, se contentant de regards inquiets tandis que le ton montait entre leurs deux comparses.
— Ce n’est pas ce que j’ai dit…
— Je me fiche de ce que tu dis ; c’est ce que tu penses qui commence à me faire chier ! T’es devenu un connard arrogant !
— OK, tu sais quoi ? Va te faire foutre. Je suis pas arrogant ; t’es juste blessé dans ta petite fierté de merde.
— Jae Min !
Il tourna la tête vers Soo Jin. Leur leader s’était levé de son coin de studio, d’où il essayait de récupérer son souffle après leur entraînement. Il s’interposa entre eux, et braqua sa bouteille d’eau sur lui.
— Modère tes mots. On est tous un peu sur les nerfs, le come-back approche, MAMA approche…
— Et MAMA va être désastreux s’il s’évertue à quitter sa position deux temps trop tôt parce qu’il n’est pas foutu de mettre son orgueil de côté ! s’agaça Jae Min, reportant son attention sur ce fameux « il ». Je te rappelle que j’aurai les yeux bandés à ce moment ; je vois pas ce que tu fous ! Au mieux nos jambes s’entrechoquent, au pire tu me fous un uppercut en pleine gueule !
— De toute façon, ce sera quand même désastreux : tu n’exprimes rien !
— Excuse-moi d’être plus occupé à surveiller que tu ne m’assommes pas d’un coup de pied !
Soo Jin tenta une nouvelle fois d’apaiser le jeu, mais sa voix fut noyée par celle de Daiki.
— Ça n’a rien à voir avec cette danse. Ça fait des années que tu as des sautes d’humeur comme une foutue femme enceinte. Ah ! Je me demande si elles seraient toujours aussi nombreuses à vouloir de leur Jaeminah si…
Daiki n’acheva pas sa phrase, interrompu par Yu In qui le repoussa vers la porte d’un coup sur son épaule.
— Si c’est pour faire des remarques de ce genre, tu vas te calmer dehors.
— Je vais faire mieux : il n’a qu’à trouver un autre partenaire, parce qu’à ce rythme l’uppercut ne sera pas accidentel.
· • ᚖ • ·
— Tu sais qu’il ne le pensait pas. Vous allez vous réconcilier autour d’un verre, comme d’habitude.Jaemin souffla du nez pour toute réponse, doutant sérieusement de cette possibilité. Leur rivalité, auparavant source de motivation et taquine, était devenue plus féroce avec les années. Daiki était un danseur exceptionnel, il serait de mauvaise foi s’il prétendait le contraire, mais il ne cessait de se comparer à lui. Or, leur style était différent, leur rapport même à la danse était différent. Et surtout, Daiki n’avait pas cette douleur sourde qui ne trouvait du repos que quand il se donnait à cent pour cent.
Sentant que Yu In attendait une réponse, Jaemin finit par soupirer :
— Non, il a raison. J’ai eu beau le dire gentiment, je pensais réellement qu’il était incapable sur ce coup. Ça ne lui ressemble pas.
— Tu n’aurais peut-être pas dû lui céder ta part…
— Face à l’argument imparable « tu es plus léger », que voulais-tu que je dise ? « Peut-être, mais c’est moi qui ai l’habitude de soulever des parten… » Oh la ferme, je ne voulais pas dire dans ce sens-là !
Jaemin lui balança sa serviette, que Yu In ne chercha même pas à rattraper, trop occupé à rire.
— Ah, notre maknae est vraiment devenu un homme !
— Tais-toi, tu sais que ça me fait bizarre quand t’emploies ces termes-là, hyung.
Yu In grimaça au terme et ramassa la serviette pour la mettre dans son propre sac.
— Pour en revenir à Daiki… S’il voulait ta part, ce n’est pas parce que tu pèses deux kilos de moins, mais pour mieux faire le parallèle entre ta performance et la sienne. Et pas plus tard qu’hier, il a vu un thread…
— Je croyais qu’on ne pouvait plus aller sur Twitter avant une grosse performance ?
Yu In chassa sa remarque d’un mouvement de main et continua :
— Là n’est pas la question. C’est une surprise que vous allez… alliez ? performer Close sur scène, mais certains se sont demandé avec lequel d’entre nous tu le ferais. Daiki est apparu comme une évidence, mais ils le voyaient mal reprendre la partie de Hyojin — ou de Dae Yon, comme tu préfères.
Il ne put s’empêcher de ressentir une petite pointe d’amertume.
— Parce qu’il est plus « massif » ?
— Non. Parce que tu es plus… j’ai pas retenu tous les adjectifs, mais il y avait : aérien, sensuel, expressif…
— Les deux sont supposés être expressifs et…
— Ce n’est pas à moi que tu dois apprendre cela, mais ce n’est pas non plus ce que je veux dire. Daiki voulait une chance de briller, de prouver qu’il peut faire ce que tu fais, mais au final, il va juste confirmer ce que les autres pensent. On s’attendait à ce que ça explose, aujourd’hui. Entre toi qui es exigeant quand il s’agit de danse, et lui qui se sent inférieur…
— Oh.
Le silence s’étira entre eux après ces mots. Tandis qu’il attendait que Yu In finisse son sac, Jaemin repassa la conversation dans sa tête, puis…
— Pourquoi est-ce que Daiki est « apparu comme une évidence » ?
— Parce qu’il est le danseur secondaire. Vous êtes un peu les deux centres du groupe, je ne t’apprends rien.
— Mais il n’a jamais fait de danse moderne, ni contemporaine, ni rien qui s’en approche. Toi, si.
— De l’acrobatique, quand j’étais ado. Ça date, tu sais.
Yu In jeta son sac sur son épaule et lui fit signe de le suivre vers la sortie, mais s’immobilisa en voyant que Jae Min ne lui emboîtait pas le pas.
— Min, y’a pas de mal. Je suis un rappeur avant d’être un danseur, et moi j’ai rien à prouver à personne.
— Mais tu as peut-être des choses à prouver à toi-même.
— Tu sais de quoi tu parles, hein ?
Peut-être que Yu In avait compris que, contrairement à Daiki, il ne se comparait à personne ; hormis à lui-même. Peut-être même que Yu In était le seul à l’avoir compris tout court, lui qui avait déjà dit, au cours d’une dispute, qu’il préférait mille fois quand il dansait car, au moins, il ne cachait plus ses émotions.
Alors peut-être que...
— Sois mon partenaire.
Dommage que cette scène n’était pas filmée, parce que l’expression de Yu In fut vraiment comique.
· • ᚖ 2019 ᚖ • ·
—Merveilleux ! Tu as vu ce qu’ils ont trendé ?— Nope, montre ?
Jae Min lâcha la manette de la console, ôta Miso de sur ses genoux et se rapprocha de Yu In jusqu’à ce que leurs épaules se touchent. Ce dernier orienta son téléphone vers lui, où il faisait défiler Twitter avec son pouce sans regarder, plus occupé à surveiller son expression. Des myriades d’images avec eux deux étaient visibles sur l’écran : eux en plein milieu d’un concert se souriant, eux se tenant bras-dessus bras-dessous à l’aéroport, eux lors de leur représentation de Close, eux dans leurs rôles de rival, se menaçant d’une arme, se tenant à la gorge…
— Mais ils ont déjà fait ça il y a quelques semaines… ? s’étonna Jae Min, qui se rappelait avoir vu un engouement similaire lors de la sortie de la série.
— Oh, pardon ! T’as pas le temps de lire le hashtag.
Il immobilisa l’écran sur un Tweet. Jae Min se pencha davantage pour mieux lire les petits caractères :
— Hétéronormalité… Je n’ai même pas besoin de lire son pseudo pour savoir que tu es son bias.
Mais il le fit quand même, et sourit en lisant « yuRin_trouble ».
— Je n’ai jamais employé ce terme devant les caméras. Et arrête de ricaner, « You’re in trouble » est vachement moins pire que « Jeong Cena ».
— On dit moins mauvais. Et nope, mais tu nous as déjà corrigé devant les caméras. Et tu te rappelles ce tweet où tu t’excusais au nom du groupe auprès des fans masculins, suite aux sous-titres d’une des émissions qui mentionnaient les Hane en « elles » ?
— Je me souviens surtout de la remontrance que j’ai eue après.
— Et qu’est-ce qu’ils auraient pu faire, te virer ?
Ils partagèrent un rire, qui s’acheva en gémissement du côté de Jaemin qui posa sa main sur son front par réflexe.
— Encore ta tête… ?
Jaemin acquiesça, et prit une profonde inspiration pour essayer de reprendre le contrôle de la situation.
— C’est par passe.
— J’ai remarqué que ça empire quand on se produit trop souvent…
— Moi aussi, mais c’est contradictoire, je me sens mieux quand je performe.
— Je sais que t’as déjà fait tous les tests possibles et inimaginables, mais… T’es sûr que ça ne vient pas des décontractants que le manager te donne ?
— Des… De quoi est-ce que tu parles ?
· • ᚖ 2020 ᚖ • ·
« De tous, il a fallu que ça tombe sur toi ! Tu aurais pu perdre tes ailes en plein vol, et c’est grâce à moi si tu as pu en arriver où tu es ! Si ça n’avait pas été moi ce jour-là… »Son manager lui donnait du NCP depuis 2015. Il n’en revenait d’ailleurs pas que ça ait « si bien fonctionné ». Oui, cet enfoiré avait eu l’audace d’être fier de son plan si génial. Il craignait que le groupe ne connaisse la même fin que leurs prédécesseurs. Dès qu’il avait découvert Jae Min inconscient dans la salle de bain, avec cette substance plus consistante que de l’encre sur ses mains et le long de ses avant-bras, il avait apparemment compris. Alors, il n’avait pas réfléchi et agi. Parce que « tu comprends, je n’allais pas te laisser foutre en l’air tout l’avenir du groupe, et encore moins le tien. Tu n’en étais qu’à tes débuts, tu réalises à peine ton potentiel… » Tout ce que Jaemin avait entendu, c’est « j’avais encore tellement d’argent à me faire sur ton dos ». Car pas une seule fois il s’est soucié des conséquences de ses actions, qu’il avait pourtant vues de ses propres yeux.
Jaemin, lui, les avait endurées sans comprendre. Ces migraines. Ce mal être. Ces doutes constants sur si son état de santé lui permettrait ou non de dépasser les trente ans en poursuivant sa carrière…
Jaemin est connu pour être un ange. Compréhensif, prompt à pardonner. Mais se prendre un couteau en plein dos, par la personne qu’il jugeait la plus digne de confiance depuis son adolescence, ça avait été la goutte d’eau de trop dans un vase qui se remplissait lentement depuis ses vingt-et-un ans.
Quelque chose en lui s’était rompu. Sans doute les chaînes de ce qui demandait à s’exprimer depuis tant d’années. Et ça se matérialisa.
Ni lui ni le manager n’avait tout de suite compris la nature de ce qui s’était dressé entre eux. Une masse informe, oscillante dans son opacité. Elle semblait elle-même tâter le terrain, prendre la mesure de l’ampleur et de la forme qu’elle pouvait adopter. Dit ainsi, l’on pourrait croire que cela avait duré des minutes entières, et pourtant il n’avait fallu qu’une poignée de secondes pour que ça se stabilise. Humanoïde, avec cette espèce de fumée qui flottait autour, enveloppant ses mouvements, la rendant plus irréelle encore.
Hyung Woo voulut interposer une chaise, mais ça l’écarta d’un simple mouvement de bras, l’envoyant plus loin dans la pièce.
— Jeong Jae Min…
Qu’il l’excuse, il était trop occupé à observer le dos de la chose, incapable de réaliser que c’était… eh bien, sa chose.
Ça fit un nouveau mouvement vers l’avant, et le manager interposa une autre chaise, s’y cramponnant avec force cette fois. Son regard oscillait entre lui et ça, la panique prenant le pas sur cette espèce d’arrogance qu’il avait affichée jusqu’à lors.
— Réfléchis bien à ce que tu es en train de faire…
— Tout comme tu as réfléchi avant de me droguer pendant des années ? Tu m’as vu souffrir, tu sais à quel point c’était insoutenable par moment. Merde ! Tu étais le mieux placé pour constater les effets que ça avait sur moi ! Et tu as fait pire que regarder : tu as continué.
— Mais évidemment. Tu connais aussi bien que moi la probabilité pour qu’un groupe atteigne votre niveau. Et tu crois que j’allais laisser cet imprévu gâcher mes efforts ? Si je n’avais rien fait, tu serais déjà en prison, ou Dieu seul sait ce qu’ils font de ceux de votre espèce.
— Tu aurais pu m’en parler.
— Pour que tu quittes la Corée ? Oh non. Tu es sous contrat. Je décide de ce que tu fais de ta carrière, je décide de ce que tu fais de ton corps, je décide.
Un éclat d’or attira son regard sur le poignet du manager. La Rolex qui l’ornait était aussi rutilante que la chevalière à son doigt. Tout ce temps, il avait enrichi la plus belle des enflures qui avait si bien su mimer sa prévenance.
Il voulait la lui arracher et la lui faire avaler. Et Dieu, que ça ne lui ressemblait pas.
— Éloigne cette chose !
Hyung Woo fit un bond en arrière, emportant la chaise dans son mouvement, puis se déplaça de sorte à mettre la table de la salle de conférence entre eux.
Un nouvel éclat attira son attention. Rouge. Régulier. Dans le coin supérieur de la pièce.
La caméra de surveillance.
Quelque part, il savait déjà que sa carrière était finie. Cette conversation avec Hyung Woo était assez parlante. Mais s’il nourrissait encore un espoir d’il ne sait quoi, là, c’était foutu.
Hyung Woo tourna la tête pour suivre son regard, marqua une seconde d’arrêt en repérant la caméra, puis lui refit face. Jaemin arrêta de respirer, et fit un léger « non » de la tête, parce qu’autant c’était foutu, autant il lui fallait du temps pour s’enfuir. Mais…
— SÉCURITÉ ! SÉCURITÉ !
Hyung Woo ne lui épargnerait rien. Car non content de hurler comme un cochon qu’on égorge, il profita de toujours avoir la chaise entre ses mains pour la lui balancer. Vers lui, même pas vers ça. Ça qui fut plus rapide que lui à réagir, s’érigeant en véritable bouclier avant de tout bonnement se dissiper.
Son esprit avait un temps de retard sur ce qu’il se passait autour de lui, car il sursauta quand une main se referma sur son poignet. L’homme qui venait de l’attraper était emmitouflé dans un hoodie, le bas de son visage dissimulé par un masque noir, mais il aurait reconnu ses yeux entre mille.
— Tu es dans une sacrée merde, Jae.
No shit.
· • ᚖ • ·
Sans Yu In, il serait sans aucun doute derrière les barreaux à l’heure qu’il est. Ou pire. Peut-être que s’il avait juste fait apparaître une nuée de papillons, la police aurait été moins réactive. Là, elle avait été déterminée à mettre la main sur ce traître qui avait osé être sur le devant de la scène dans leur pays alors qu’il possédait un don. Heureusement, il avait eu le temps d’aller chez lui pour y récupérer les documents essentiels et une partie de ses économies – et dire au revoir à Miso qui n’avait probablement pas compris que c’était la dernière fois qu’il voyait son maître – avant que le périmètre ne soit bouclé.Il lui fallut de longues semaines et un éprouvant voyage en bateau pour gagner l'île de Tapë Roa une nuit de février 2020. Lui-même avait perdu le décompte des jours, mais une charmante âme lui indiqua qu'ils étaient le 14. Joyeuse Saint Valentin. S'il était habitué à une certaine qualité d'administration en ayant vécu en Corée, il fut surpris de la retrouver à Arapaima, surtout couplée à une telle vitesse. Sa demande d'asile fut rapidement acceptée, et il put entreprendre un programme d'insertion, toujours en cours d'ailleurs. Ainsi, en ce 24 mars, il avait un nouveau nom, un nouvel appartement, un nouvel emploi qui commencerait dès la fin des vacances de Pâques... et un nouveau téléphone, le sien étant resté à Séoul pour éviter qu’il soit tracé.
Après, dire qu’il avait tourné la page et fait le deuil de cette vie qui ne pourrait plus être sienne serait un mensonge.
Ça lui faisait une belle jambe.
C’est en se disant qu’il devrait vraiment arrêter de se rendre sur Twitter qu’il verrouilla son téléphone. À part remuer le couteau dans une plaie qui ne se refermerait probablement jamais, cela ne lui servait à rien.
La vidéosurveillance avait « fuité » plus de deux mois après son départ. Les médias coréens s’en étaient emparés, le dépeignant comme un traître à son pays, opinion qui semblait majoritairement partagée par leurs fans en Corée du Sud. Car bien entendu, la vidéo avait été publiée sans le son, si bien que Jaemin soupçonnait que la « fuite » n’en était pas une. Toute publicité est bonne à prendre, paraît-il.
Internationalement, la réaction avait été différente. Un politicien japonais avait même affirmé publiquement – à comprendre qu’il avait tweeté – qu’il était prêt à lui offrir l’asile ; ce qui avait bien entendu redoré son blason auprès de la partie jeune de la population, et encore plus auprès des dotés. Il en avait même profité pour critiquer la politique sud-coréenne, mine de rien, ravivant aux passages l’opposition entre les deux pays.
S’il avait été juste membre d’un petit groupe lambda, peut-être que ça n’aurait pas pris autant d’ampleur. Mais non. C’était arrivé quand ils approchaient du sommet, quand leur future tournée comportait davantage de dates encore en Europe.
Il remit le téléphone devant ses yeux.
Oh, donc c’était pour ça. Être vu comme un paria par son pays n’était pas suffisant, il fallait maintenant qu’il serve de diversion pour un enfoiré. Parfait.
Peut-être que ce n’était pas plus mal, s’il était loin de tout ça.
Il jeta son téléphone plus loin. S'il avait compris, cette nuit fameuse nuit du 15 au 16 janvier, qu'il ne pourrait plus jamais espérer se balader avec le visage découvert en Corée, jamais il n'avait anticipé les proportions que cela prendrait. Son référent non plus, d'ailleurs. Si ce mandat avait été lancé la nuit même de son départ, il se demande si sa demande d'asile lui aurait été accordée... quelque part, il avait l'impression d'avoir triché. Tout comme il avait le sentiment de s'enfoncer davantage dans le mensonge qu'était sa nouvelle vie : si quelqu'un découvrait qui il était vraiment, qui pouvait lui prouver que cette personne ne le traînerait pas à l'ambassade la plus proche ? Est-ce qu'il y avait seulement une récompense pour sa tête ?
Combien est-ce qu'elle vaudrait, si c'était le cas ?
Tout ça à cause d'une chose. Chose qui était assise sur son lit, à le regarder de ses yeux luisants sans bouger d'un millimètre. Depuis qu’il ne prenait plus du NCP malgré lui, ça prenait progressivement ses aises. Si Jae Min, ou plutôt Min Jun, était honnête avec lui-même, il devrait admettre qu’ils avaient tous les deux pas mal de points en commun en ce moment.
Après tout, ils étaient deux à devoir prendre leurs marques dans un nouvel environnement.
- Basil HirschCo-fonda • Da Vinci Code
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Re: Min Jun Lee • Find the me who was innocent
- Min Jun Lee
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Re: Min Jun Lee • Find the me who was innocent
- Basil HirschCo-fonda • Da Vinci Code
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Re: Min Jun Lee • Find the me who was innocent
Tout d'abord, pourrais-tu remettre le métier à la suite de ta description physique comme dans le modèle plutôt que de l'intercaler entre la date de naissance et la taille ? Et aussi nous avons fait une maintenance du sexe sur les fiches le 25 mars, qui remplace les symboles masculin et féminin (le sexe biologique) par le sexe civil (reconnu par l'État sur les papiers), donc par M, F, ou X à Tapë Roa, donc à toi de choisir comment s'est identifié Min Jun sur ses papiers d'identité !
Pour le pouvoir :
• L'image que tu as ajoutée pour illustrer ton pouvoir a un rendu assez inesthétique avec la fiche, par souci d'équité avec les autres membres, pourrait-elle être dans le scroll du pouvoir, ou être d'une hauteur (height) moindre ? Au moins de moitié ?
• J'imagine que l'ombre est muette et n'émet de manière générale aucun "son" (de type plainte, ricanement, etc.) ?
• Pourrais-tu simplement dire ce qu'il se passe si elle dépasse les dix mètres de portée ? Est-ce que d'un coup elle s'effondre ou ne peut plus bouger jusqu'à être de retour dans le champ d'action de Min Jun ? Ou est-ce qu'elle revient systématiquement à lui ?
Pour l'histoire :
• Dans le deuxième paragraphe de la partie "Impact et Influence" de la page de Min, tu as écrit "Corée du" mais il manque "Sud", j'ai pas fait le listing des coquilles éventuelles mais celle-là je l'ai vue et je sais que ça te gaverait qu'elle reste /pan.
• Le lien vers "WINGS" donne sur la page de Jae Min, pas sur WINGS, je suis déçue /s'enfuit.
• Pour les pages Wiki je vais juste avoir un petit problème d'ordre "pratique" et "égalitaire" avec les autres membres : nous voudrions que certaines infos vraiment capitales (lieu de naissance, enfance, diplômes) figurent directement dans l'histoire de ta fiche, de manière à être "figées" sans possibilité d'édition donnée par un site externe (oui je sais qu'il faut payer pour éditer sur Archive-Host et que t'es pas une vilaine qui de toute façon éditerait quand ça t'arrange, mais par principe, tu vois...).
• Le format des tweets qui apparaissent au survol hors de la fiche est cool et super original, mais hélas il ne s'adapte pas à tous les écrans et les formats.
- Pour preuve ces screens de mon téléphone et de mon ordi qui coupent les tweets selon la taille de la fenêtre allouée à ces derniers, ou selon la limite de mon propre écran vers le bas :
• Tu utilises à quelques occasions des termes très spécifiques parfois compliqués à saisir à la lecture quand on est vraiment étranger à cet univers. Je citerais "bias" ... de temps en temps si tu peux mettre une parenthèse pour expliquer, ce serait bien.
• Tu ne cites à aucun moment qu'il a fui pour Tapë Roa. Alors on s'en doute, hein, vu qu'il est là, mais dis-le quand même clairement dans l'histoire,
• Indique clairement quand est-ce qu'il est arrivé à Tapë Roa justement, et quand est-ce qu'il a pris ses fonctions de professeur après les démarches, vu la complexité de sa situation mine de rien, tu pourrais même dire qu'il ne débutera ses fonctions qu'après les vacances de printemps qui durent deux semaines à partir de début avril, et qu'il sera quand même sous la "tutelle" d'un autre professeur de danse ne serait-ce que pour aviser de son adaptation.
• Dans tes tweets du 24 mars vers la fin, tu en as un avec écrit "24 mars 2019" au milieu des "24 mars 2020" /pan.
Voilà voilà, courage pour les corrections !
- Min Jun Lee
- Messages : 188
Date d'inscription : 20/03/2020
Re: Min Jun Lee • Find the me who was innocent
(edit : j'ai écrit cette dernière phrase huit heures plus tôt :ffs: )
Donc, point par point
• J'ai rectifié les petits détails du début de fiche.
Pour le pouvoir :
• J'ai décalé l'image pour qu'elle soit plus bas dans la description du pouvoir, autrement trop peu de texte était lisible vu le petit rectangle ><
• Effectivement, elle est muette ! Tu as bien fait de relever ce point, j'ai oublié de le stipuler. Donc j'ai ajouté, dans le premier paragraphe du pouvoir : "Le hic, c'est que ce n'est pas toujours lui qui la façonne : elle est douée de conscience, pour ne pas dire qu’elle est caractérielle – et ce, bien qu'elle ne puisse émettre le moindre son."
• Pour les conséquences si elle se trouve à plus de dix mètres, j'ai ajouté à la fin de la partie contraintes : "Au lieu d'émettre des grésillements désagréables si cela venait à se produire, elle perd progressivement en tangibilité et en masse avant de tout bonnement se dissiper. Tout comme avec la pluie, il faudra attendre que la quantité de masse perdue se régénère."
Pour l'histoire :
• Le "Sud" a été ajouté, ce fourbe :D
• J'ai ajouté le lien du groupe ~ Ceci dit, je ne pourrai pas ajouter le lien de Jaemin dans la page du groupe, puisque pour se faire je devrais réhéberger la page du groupe, mais si je le fais, le lien change, alors le lien du groupe ne serait plus valable dans le Wiki de Jaemin... Tu vois un peu le cercle vicieux ? /pan
• J'ai pris une capture d'écran des pages Wikipédia, celle du groupe et celle de Jaemin.
• Pour les tweets, c'est réglé, désolée pour le petit couac J'ai aussi réglé le souci de date, ahem.
• J'ai ajouté un lexique en début d'histoire, en espérant n'avoir oublié aucun terme et qu'il soit clair
• J'ai étoffé la fin de l'histoire en modifiant deux paragraphes dans la partie 2020, je te mets les nouvelles versions :
etIl lui fallut de longues semaines et un éprouvant voyage en bateau pour gagner l'île de Tapë Roa une nuit de février 2020. Lui-même avait perdu le décompte des jours, mais une charmante âme lui indiqua qu'ils étaient le 14. Joyeuse Saint Valentin. S'il était habitué à une certaine qualité d'administration en ayant vécu en Corée, il fut surpris de la retrouver à Arapaima, surtout couplée à une telle vitesse. Sa demande d'asile fut rapidement acceptée, et il put entreprendre un programme d'insertion, toujours en cours d'ailleurs. Ainsi, en ce 24 mars, il avait un nouveau nom, un nouvel appartement, un nouvel emploi qui commencerait dès la fin des vacances de Pâques... et un nouveau téléphone, le sien étant resté à Séoul pour éviter qu’il soit tracé.
Il jeta son téléphone plus loin. S'il avait compris, cette nuit fameuse nuit du 15 au 16 janvier, qu'il ne pourrait plus jamais espérer se balader avec le visage découvert en Corée, jamais il n'avait anticipé les proportions que cela prendrait. Son référent non plus, d'ailleurs. Si ce mandat avait été lancé la nuit même de son départ, il se demande si sa demande d'asile lui aurait été accordée... quelque part, il avait l'impression d'avoir triché. Tout comme il avait le sentiment de s'enfoncer davantage dans le mensonge qu'était sa nouvelle vie : si quelqu'un découvrait qui il était vraiment, qui pouvait lui prouver que cette personne ne le traînerait pas à l'ambassade la plus proche ? Est-ce qu'il y avait seulement une récompense pour sa tête ?
Combien est-ce qu'elle vaudrait, si c'était le cas ?
Tout ça à cause d'une chose. Chose qui était assise sur son lit, à le regarder de ses yeux luisants sans bouger d'un millimètre.
Voilà voilà
- Basil HirschCo-fonda • Da Vinci Code
- Messages : 2205
Date d'inscription : 22/08/2019
Re: Min Jun Lee • Find the me who was innocent
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