- Orphée Borremans
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Date d'inscription : 23/06/2022
Orphée Borremans | hard work always pays off
Orphée (Orf’) Borremans
29 ans • 13/01/1993 • M • 1m72 • Yeux : crème brûlée, plutôt marrons • Cheveux : naturellement noirs, temporairement blanc neigeCordonnier & propriétaire d’un café
Si Orf – c’est ainsi qu’il signe ses papiers administratifs et que ses frères l’appellent - vous apparaît au premier abord renfermé sur lui-même, ses lèvres pincées pointant un cure-dent coincé entre ses molaires, ce n’est pas ses intentions premières. On lui découvre rapidement un air de rêveur soutenu par une attention méticuleuse pour les détails entourant le collage de semelle et les coûts délicats de marteau sur les pointes brisées des talons de ses client.e.s. Gérant d’une échoppe qui fusionne ces hommes bedonnant préférant trop payer quelqu’un pour réparer les trous dans leurs sneakers et cette filée d’étudiants prétendant maximiser leur validité existentielle autour d’un café latté, le jeune homme se considère plein de vie en s’affluant aux différentes demandes du service à la clientèle. Le métier est difficile, bien sûr, mais il ne manque jamais d’adresse et s’habitue progressivement à esquisser des sourires par-ci et par-là. Par ailleurs, sa boutique reflète parfaitement ses habitudes d’organisation au travers du désordre. On retrouve chaussures suspendues au-dessus des tables à café et tasses tachetées remplies de clous dans l’atelier à l’arrière.
Il n’a aucun intérêt personnel pour démystifier les changements esthétiques. Ses habitudes de porter les mêmes habits que depuis son plus jeune âge transparait cette idée ostensiblement : jeans noirs, t-shirt avec image à moitié délavée et une paire de chaussures en cuir fermée - quoiqu’avec les années il lui semble que de plus en plus de sa jeune clientèle s’approprie ses « goûts » vestimentaires. En étant cordonnier, les techniques de restauration ne se transforment jamais, pourquoi aurait-il diable donc besoin de constamment questionner ce qui est confortable ? Sur un coup de tête, il s'est décidé récemment à teindre sa tignasse noire dans les couleurs de la neige blanche qui tombe doucement sur les parvis. Il doute toujours s'il apprécie la couleur, mais qu'est-ce qu'il peut bien y faire après tout - il s'est foutu lui-même dans cette situation. La peau pâle d'Orf reflète ses habitudes hebdomadaires qui le confine régulièrement dans l'espace clos de son travail et de sa maison. Les aventures sont de véritables punaises - d'ailleurs avec son pouvoir c'est plus lourd qu'autre chose; il n'en peut plus des confettis & autres fiestas de joie de son entourage pendant qu'il se butte le popotin à payer les factures. N'importe qui pourrait penser que dormir là on l'on retrouve ses clients est une véritable abomination. Dans son cas, il préfère s'emmitoufler sur le parquet usé avec les odeurs de cuirs qui lui rappelle son oncle.
La fumée secondaire, c’est une véritable manie. Orphée a beau s’attarder à d’autres passions, accepter les conseils amicaux fournis par ses proches ou même faire vœux de pauvreté pour s’évader temporairement du coût absurde des cigarettes, gagner un peu plus d’argent de poche, rien n’y fait. S’il s’impose comme limite de ne jamais fumer à l’intérieur de son échoppe, il ne rate pas une seconde pour prendre une pause à toutes les trente minutes. D’ailleurs on pardonne vite ses maladresses, car lorsqu’il commence à manipuler ses outils, on y voit un véritable artisanat et un talent pour l’expression difficilement trouvable dans les environs.
Porte-bonheur
En général, le porte-bonheur atteint une personne pour une durée maximale d’une dizaine de minutes. À de rare occasion, l’effet peut également affecter un groupe d’individus. Dans le cas présent, il apparaît plutôt comme une surprise, un élément anodin donnant un « boost » à ceux qui en font l’expérience – rien de drastique. Étant donné la subjectivité et la variété d’expériences individuelles, la résultante est laissée à la discrétion du récepteur – elle ou lui seul.e. peut réellement ressentir une forme de positivité selon ses préférences et ses habitudes.
Le porte-bonheur tend naturellement à s’aligner avec les caractères doux, gentils et bienveillants. Les enfants de jeune âge sont généralement les récepteurs idéals – d’où pourquoi Orf évite à tout prix les cours d’école et les sorties de classe dès qu’il le peut ; l’idée d’avoir un enfant le terrorise. À moins de se forcer et de contracter ses nerfs pour devenir une catapulte de la chance, les individus aux intentions malsaines n’auront qu’une infime petite chance dans leurs poches.
Bien qu’être un porte-bonheur peut être source de soulagement et de joie, Orphée est immunisé contre toutes formes de fortune et ne peut utiliser son pouvoir sur lui-même. Si la chance se propage à plusieurs individus régulièrement, il tend à vivre des expériences négatives. D’ailleurs, il galère assez pour orienter les forces occultes positives à un individu particulier ou même les activer tout court. S’il le fait, la majorité du temps c’est raté et il se retrouve épuisé, livide et complètement déprimé. Des cas extrêmes de surexposition à un groupe d’individus le mène à des vomissements, des nausées extrêmes et des migraines.
Il est difficile de prévoir quand son pouvoir s’active. Généralement, les instances se propagent plus rapidement lorsqu’il se promène à l’extérieur de son nid. Forger des habitudes régulières et quotidiennes l’aide à éviter d’accidentellement émettre de la chance aléatoirement - d'où pourquoi il travaille 7 jours sur 7.
Tu en as de la chance dis donc!
Orphée Borremans, né dans un petit village au nord des Pays-Bas, apparaît réellement sous un coup de chance. Sa famille, composée de parents interprètes de musique baroque et ancienne, comportait déjà quarte garçons partageant deux chambres communes à l’intérieur d’un petit appartement au centre du conglomérat. Subitement, leur grand-père paternel qui décède de complications due à une maladie chronique leur lègue sa maison de campagne. Avec plus d’espace pour les enfants, l’idée de voir naître un dernier gamin semble de plus en plus attrayant. Les choses s’enfilent, la famille s’installe officiellement dans leur nouvelle habitation, puis, Orphée naît en plein hiver 1993.
Oui, vous avez bien lu. Orphée. Quelle idée de lui donner le nom d’un personnage de la mythologie grecque ! Le héros qui souhaite sauver son Eurydice, avec sa lyre et qui arrive tragiquement trop tard. Le choix de ce nom particulier reflète les intérêts marqués de ses parents pour les vieux noms tels qu’ont hérité ses frères : Maurice, Hector, Norbert et Lancelot. Bien entendu le dernier enfant, lui, se colle le nom issu du premier opéra de Monteverdi. La poisse.
Le bébé lui-même pas de chance hein. Il ne cesse de pleurer la minute qu’il ouvre les yeux. On ne sait pas quoi faire, on travaille fort pour le consoler, on finit par s’habituer aux larmes infinies de cette dernière progéniture. Les frères, quant à eux, semble être bénis par des fortunes exceptionnelles. Ils reçoivent bourses après bourses pour les aider à poursuivre leur cours de musique privés, gagnent des prix durant les kermesses en famille ; retrouvent constamment des pièces de monnaies sur les trottoirs en dalle. Bébé Orf, lui, ne se calme qu’après ses deux premières années d’existence. Là, la chance se dissipe soudainement. On n’en fait rien. Après tout, la vie est déjà assez imprévisible comme ça.
Orf finit par comprendre à l’école primaire que quelque chose cloche. Enfin, que quelque chose cloche sous la perspective d’un gamin de neuf ans. Ces années d'enfance sont mystérieusement ponctuées d'évènement anodins qui au fil du temps le force à questionner sa propre malchance. Car l’idée d’être fortuné c’est que le bonheur d’un ne fait pas nécessaire le bonheur des autres à toutes occasions. Le porte-bonheur humain finit par le comprendre lorsque lui-même est au pris avec des douleurs physiques récurrentes et qu’il a vraiment pas de chance dans sa vie de tous les jours – des incidents embarrassants comme manquer d’aller aux toilettes devant toute la classe lui prouve que la vie ne cherche qu’à le tuer de honte.
Les parents, eux, au départ, ne voyait que la gentillesse et les migraines récurrentes de leur dernier enfant. Au fil du temps, on pressent que la chance est de plus en plus présente dans leurs activités professionnelles. Étrangement, elle se manifeste fortement lorsque l’ensemble de la famille est réuni, plus précisément lorsque Orphée est sagement assis sur les bancs des églises, le visage aussi pâle qu’une assiette en porcelaine. Un véritable culte de l’adoration pour la tradition des concerts et le succès phénoménal de leur ensemble de musique de chambre local les rend complètement absorbé par l’idée de le transformer en musicien de première classe – après tout s’il rejoint l’ensemble ils pourraient réellement faire carrière internationale. Les frères, quant à eux, l'ignore avec religiosité. Pas qu'ils ne manquent l'occasion de lui rappeler qu'il est le petit frère et que les habituels privilèges de petit frère sont quasi inexistants - en plus avec neuf ans de différence avec l'enfant du milieu, on n'en a rien à foutre d'un nouveau bébé. Ils ont bien d’autres chats à fouetter.
S’en suit des cours de théorie et de pratique avec la clarinette pour Orphée. La musique, ça va. Mais l’idée de devenir concertiste professionnel le dégoûte au plus profond. D’ailleurs il n’est pas très talentueux. Enfin, ce n’est pas entièrement vrai. Il comprend bien l’instrument et avance plus rapidement que les autres étudiants, mais dès l’âge de quatorze ans, il cesse de progresser et joue des multiphoniques à longueur de journée pour énerver ses parents.
La chance. Personne ne s’explique pourquoi elle lui revient constamment, mais Orphée sait que c’est une véritable malédiction et que sa famille siphonne du mieux qu’elle peut toutes les parcelles que Tyché lui a léguées. Son oncle Mathieu arrive alors que l’adolescent se confine régulièrement dans sa chambre pour calmer ses nausées. Propriétaire d’une boutique de chaussures, il observe avec sidération l’état lamentable de son cinquième neveu. Décidé à le sortir de la maison, il traîne de force le petit Orphée dans sa boutique.
C’est là que tout détone et que le jeune Borremans découvre sa véritable passion.
Si l’odeur des colles lui donne à priori des vertiges, pas moins de trois mois plus tard il est constamment dans la boutique. Il y a tant de choses à apprendre et manipuler qu’il a de la difficulté à suivre ses cours et maintenir une moyenne raisonnable. Son oncle, d’une douceur démesurée, le considère comme son fils et l’accueil à bras ouvert, tout comme son mari Arthur, propriétaire d’une libraire indépendante à quelques pas du commerce de cuir retapé.
Orf se souviendra pour toujours de la première paire de chaussure qu’il a assemblée par lui-même. Pour lui, elle restera la création la plus pure qu’il n’ait jamais produite – d’ailleurs elle est présentement encadrée dans une boîte en acrylique dans son café, exposée aux yeux de tous. Orphée sût immédiatement en regardant la paire qu’il serait redevable à son oncle pour toute sa vie.
Avec les semaines, mystérieusement, les nausées s’estompent progressivement. Bien entendu la chance ne se dissipe pas malgré l’amélioration considérable de la santé psychologique et physique du jeune apprenti. Malgré les preuves multiples de fortune vécues par Mathieu et Arthur, notamment la soudaine exportation de paires de talons hauts à un grand festival de mode parisien, cela n’affecte aucunement leur relation avec Orphée.
Si son oncle maniait chaque outil avec délicatesse extraordinaire, ce ne fût pas le cas lors des instants des seize ans de Orphée. On ne sût pas vraiment ce qui se passa dans la tête du cordonnier – stresse, fatigue, annonce choc de la part d’un proche – mais lorsque le petit Borremans arriva dans la boutique, il fut le premier à le découvrir évanoui, adossé sur une mare de sang. Orphée fixa avec horreur la main écrasée de son oncle sous le pressoir à cuir. Même aujourd'hui il ne pouvait toujours pas s’enlever l’image des jointures de son oncle recroquevillées dans des positions effrayantes et le sang coulant sur la table de travail.
Il fallut plusieurs secondes à Orf avant qu’il ne se réveille de ce cauchemar invraisemblable et il partit aussitôt à la recherche d’Arthur, oubliant complètement qu’on ne laissait jamais la victime seule. Arthur, lui, ne perdit pas une seconde de plus, appela une ambulance et on hospitalisa aussi vite que possible le cordonnier en piètre état.
Orphée resta au chevet de son oncle aussi longtemps qu’il le put. Il s’en voulut pour des jours entiers. Si seulement il n’était pas allé faire cette commission, si seulement il était resté là, tout près de son oncle à faire ses devoirs, un biscuit entre les dents, rien de grave ne serait arrivé. On finit par le congédier lorsqu’il manqua de s’évanouir en raison des mystérieux vomissements qui se présentaient sans arrêt. Il refusa fermement jusqu'à ce que son oncle le mette lui-même à la porte durant ses semaines de réhabilitation.
Le docteur proclama que la main de son oncle ne pourrait reprendre la même dextérité qu’auparavant. Bien sûr il pouvait se compter heureux de pouvoir utiliser cuillère et objet solide tel qu’une télécommande, mais il fallait oublier la minutie dont il avait besoin pour poursuivre son métier.
En entendant la nouvelle, Orphée pleura toutes les larmes de son corps.
« Si seulement il avait eu un peu de chance... quelle tragédie », disait-on dans son entourage lors des célébrations du cinquante-sixième anniversaire de son oncle. Orf est enragé. Bien entendu rien ne peut confirmer que sa présence aurait pu éviter à son oncle préféré cet accident – d’ailleurs ce dernier n’arrête pas de le rassurer, de lui rappeler que ce n’est pas de sa faute et qu’il est chanceux gros comme ça de l’avoir comme neveu, sauf quand il lui casse les oreilles avec sa clarinette. On peut dire qu’il a raison : des accidents de travail, ça se produit bien plus souvent qu’on le pense. Par ailleurs, son oncle aime bien l’idée de travailler dans la libraire de son partenaire et faire les comptes à son rythme. Un peu de vacances après toutes ces années de travail dans sa petite échoppe lui plait.
Orphée termine ses études péniblement. De toutes les manières quel avenir y a-t-il là où il réside – ses expériences de clarinettiste ne sont pas assez poussées pour lui permettre de rentrer dans un conservatoire ; en plus, l’idée de voir ses collègues avoir de la « chance » durant leurs auditions professionnelles le dégoûte profondément. Il n’applique pas pour des études supérieures dans une université et décide de rentrer sur le marché de la restauration. S’imaginer travailler une nouvelle paire de chaussures le rend anxieux – poursuivre le rêve de son oncle alors que ce dernier ne peut plus exercer le métier lui semble incroyablement injuste.
Il retrouve son environnement nauséabond, vertigineux et un goût métallique réside sur le bout de sa langue perpétuellement.
Alors qu’il s’égorge à s’efforcer d’errer dans sa ville natale, de vivre sous le toit de ses parents sous les supplications de prendre part à leurs concerts pour « leur donner un peu de chance » et de troquer petit boulot après petit boulot, il s’avère qu’un client laisse à tout hasard un journal sur le parvis du restaurant où il nettoie les assiettes. À l’intérieur on y mentionne une île réservée aux gens qui ont des aptitudes « paranormales ». L’article en soi est terrifiant dans son langage, discriminatoire et enflammé de protestations, mais pour Orf, il ressent brusquement un soulagement. Il se sent même chanceux d’être tombé sur ce papier déposé sur le coin de la table. Pas moins de quelques heures après, il part à la recherche de son oncle, se vide le cœur et fait ses valises quelques mois plus tard – dès que les furies de ses parents et ses frères ne deviennent que murmures diffus.
À son arrivée à Tapë Roa, la vie lui rentre directement dans le c*l. Bah oui : on aime bien l’idée d’immigrer soudainement dans une nouvelle région du globe terrestre, de rencontrer l’amour de sa vie, d’avoir un loft avec vue sur la cité et de subitement devenir multimilliardaire. Et puis, surtout à l’âge de 19 ans, on se croit invincible et l’idée d’être nomade, d’explorer de nouveaux recoins et de s’installer ailleurs que dans son village natal, c’est très charmant tout ça. Rapidement, Orphée retourne à sa précarité usuelle, saute d’emploi à emploi, coincé dans un petit studio mal isolé dont la douche fonctionne impulsivement après quelques prières quotidiennes. Mais patiemment il économise, s’achète des outils pour fabriquer des chaussures. Les années s’écoulent, il s'acclimate lentement à son nouvel environnement, puis, avec l’aide de son oncle, trouve les sous pour ouvrir un nouveau commerce.
La boutique, elle, n’a pas vraiment de nom – trop la flemme d’essayer de booster les ventes et de trouver un concept ravageur ; et puis de toutes les manières la nouvelle génération paraît aimer les objets antiques et le présentoir à chaussures faites à la main. Café rue 57 sonne pas mal après tout.
Si Orphée a réellement peiné à trouver les bons permis, acheter la marchandise nécessaire, accumuler les accessoires et les outils de cuisine à petit prix, on peut dire que maintenant le café se tient bien. Il maîtrise l’art des café filtre, une pâtisserie du coin lui donne des gâteaux à prix raisonnable et la clientèle devient de plus en plus fidèle - l’idée d’installer des prises de courant lui permet de conserver sa clientèle jeune qui aime bien l’idée des « refill » à moitié prix. Le métier de cordonnier est outrageusement précaire ; impossible de bien vivre qu’avec. La cohabitions entre restauration et préservation lui donne régulièrement des sueurs et des douleurs musculaires, mais au moins il peut fabriquer des bottes comme il le souhaite. Parfois un touriste émerveillé lui prend une paire. Le plus important, c’est cet espace qui est réellement à lui – si on omet ce loyer ridicule qu’il doit payer.
Avec sa chambre, son salon à l’arrière ainsi que sa salle de bain privée masquée des clients, on peut dire que son nouveau nid lui plaît. Sortir de la routine le terrifie, surtout après cet incident où l’hospitalisation avait été longue et ardue (particulièrement parce que dans les hôpitaux on ne cherche que ça, un peu de chance, par-ci et par-là). Il regarde l’avenir avec un œil plein d’espoir et rêve du jour où Tyché le laissera un peu tranquille. Pour l’instant, il retombe sur sa table de travail et esquisse les lignes d’un nouveau modèle pour sandales.
- April MonthRejeton de Krampus
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Localisation : Sur un toit ou dans un arbre.
Re: Orphée Borremans | hard work always pays off
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- Orphée Borremans
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Re: Orphée Borremans | hard work always pays off
April Month a écrit:Bienvenuuuuue :D JE VAIS LIRE TA FICHE AVEC ATTENTION
Awww merci
J'ai bien hâte de retourner aux RPS kufufu ~
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