4. L'île de Tapë Roa : infos pratiques

24.08.19 12:45

Has anyone seen my brain?

Ce qu'il faut savoir ou est utile à ta vie

Ça y est, t'as posé tes valises ? Non ? Pas encore ? Wow, va vraiment falloir te convaincre que la vie ici c'est génial alors. Bon, ça va juste être un peu long mais ça vaut le détour. Allez, c'est parti !

►La vie sur l'île

Bien que ce ne fut pas la priorité de Salmon, à force de voir la ville s’étendre, il a dû choisir l’orientation de celle-ci. Comme vous le savez déjà, la ville se veut moderne. Il faut dire qu’avoir un génie comme président... bah ça donne accès à ses inventions en avant-première et trente fois moins chers que les autres pays, et ça c’est cool. Mais plus que ça, la ville a une certaine orientation qui se veut écologique.
Ainsi, tous les véhicules terrestres de Flying Fish sont électriques ou fonctionnent à l’énergie solaire. Que ce soient les trams, les bus ou les voitures en vente sur l’île. Il est tout de même possible de faire venir sa voiture polluante par bateau, mais se réapprovisionner en essence est un véritable calvaire (ou alors vous vous levez à 3h du mat pour vous servir direct à la citerne).

Le régulateur de climat, qui permet des températures bien plus vivables sur la superficie de l’île, a également un effet filtrant, dépolluant donc. Tout est plus propre : de l'air que tu respires à l'eau de ton robinet pour Bubulle ton poisson rouge.

Très attaché à l’écologie, le réseau d’égouts apporte l’eau à une station d’épuration proche du Centre Hyper Technique. Rien n’est déversé dans l’océan. D’ailleurs les entreprises jugées trop polluantes par les autorités de l’île (à savoir Salmon et ses proches) ne sont pas autorisées sur l’île. En termes de déchets, tout ce qui est non-recyclable est évacué vers la Nouvelle-Zélande, pays avec qui Tapë Roa a passé un contrat. Le reste est recyclé sur l’île.

D’ailleurs, saviez vous que le plastique des bus électriques de l’île sont à 80% issus du recyclage ?

► Le climat sur l'île

Même si le climat tropical c’est sympa, Salmon s’est dit que certains ici ne supporteraient peut être pas les étés tropicaux. C’est-à-dire l’été humide et moite où il fait chaud, ou tu colles de partout et tu peux rien faire pour arranger la chose. Du coup, Salmon a créé le magnifique régulateur de climat dont on parlait un peu plus tôt, qu’il a planqué sur l’île. Enfin, "planqué"… si vous trouvez un cabanon en forêt avec une grosse machine et une collection de cannes à pêche, c’est là-bas.
Finalement donc, le climat est du style tempéré : il fait chaud en été, le printemps c'est nul, en automne il pleut et l'hiver il fait froid. Que voulez-vous, on ne peut pas non plus tabasser à ce point la logique du monde, pendant longtemps il n'y a même pas eu de neige (ou alors deux pauvres millimètres qui tenaient tout juste quelques heures au sol tous les cinq ans), et toujours des fous qui se baladent en t-shirt & tongs par 5°C ; on nous épargne déjà la mousson.
Notez également une chose importante : le régulateur est programmé de manière à avoir interdiction FORMELLE de modifier le climat de la partie réservée à la réserve naturelle, car cet espace a justement été créé pour préserver l'habitat de la faune et de la flore locale. En clair : c'est toujours la jungle là-bas ! Les espèces que l'on y trouve sont similaires à celles éparpillées dans l'archipel des Philippines.

► Langues, nationalités & monnaies

La langue officielle de l'île est l'anglais ; langue internationale par excellence. Mais vous entendrez un peu de tout quand vous vous baladerez sur l'île, parce que sa population est très hétéroclite. Et que c'est toujours beaucoup plus drôle de parler à tes potes dans une langue que les gens autour ne comprennent pas.

L'île accepte les doubles et triples nationalités, ou que tu prennes juste la nationalité de l'île (Tapë Roan ou juste Roan parce que c'est moins long) parce que le cœur t'en dit, après avoir justifié d'un certain temps de résidence ; tu peux aussi ne pas prendre la nationalité de l'île et vivre avec ton petit passeport de ton pays d'origine et un visa de travail. Et dis-toi que si tu as un don, c'est simple d'en avoir un.

La monnaie de l'île est le dollar Roans dont la valeur est très proche des dollars américains, avec un taux de change quasi nul parce que c'est plus simple pour les échanges internationaux.

► Cadre juridique

Le cadre juridique de l’île prend un peu ce qu’il lui plaît des lois des autres pays, parce que ça l’arrange. Il est ainsi plutôt inspiré du système américain pour tout ce qui concerne la réglementation et la régulation de certaines choses (douanes, armes, médicaments…) et reste assez libre.
Ceci dit, l’île possède un système sanitaire et social basé sur celui qu’on trouve en Europe, plus spécialement en France : il y a une sorte de sécurité sociale pour avoir le droit de vous faire soigner sans devenir SDF, et pas besoin de vous endetter pour une mutuelle (ouais donc prenez en une, ça peut servir). Les sanctions pénales sont empruntées à la législation européennes : ainsi, pas de peine de mort, par contre même si Salmon a hésité sur les travaux forcés… faites pas trop les fifous non plus, hein.
Si toutefois vous faites des bêtises assez grosses pour que vous soyez condamné à une peine d'emprisonnement ferme, vous irez la purger hors Tapë Roa, celle-ci ne disposant pas de sa propre prison en dehors de quelques cellules au poste de police, davantage adaptées aux simples gardes à vue et à la surveillance de ton pote qui dégrise de sa murge du jeudi soir.

► Politiquement vôtre

Un petit peu de politique maintenant peut être ? Histoire d’animer les débats autour de votre burger-soda du vendredi.

Alors on est parti !
La politique de l’île est assez simple. Salmon est un peu comme votre président ; sauf qu’il n’a pas été élu, l’île fonctionne plutôt comme une monarchie constitutionnelle mais… voilà. Salmon insiste que “roi”, c’est beaucoup trop. Du coup il se fait appeler le Prez, parce que l’île de Tapë Roa, c’est la sienne. Il l’a achetée, vous squattez donc un peu tous chez lui.
S’ensuit un petit comité : des ministres en quelque sorte, bien qu’il s’agisse plus d’un rassemblement d’experts dans leurs domaines qui gèrent l’île comme ils peuvent.

L’île est donc un petit état (comme le Vatican mais sans les mecs en robes bizarres), ce qui est compréhensible vu la taille. Il n’y a donc pas de grandes assemblées de députés ou autres chambres de représentants. Autant vous dire que votre gouvernement, c’est une dizaine de clampins et leurs employés qui cravachent pour que ça tourne.

A propos de Salmon, par ailleurs, celui-ci ne donne jamais son vrai nom. Il est possible de le connaître en googlant un peu, ce n'est pas un secret d'État, mais il ne s’est encore jamais retourné dans la rue si on l’appelle ainsi ; il semble ne plus se reconnaître que par “Salmon” même si personne n’a encore essayé de hurler “sushi” ou “sashimi”.

Niveau international ? L’île a des accords avec notamment l’Australie et la Polynésie, qui sont, entre autres, des plateformes d’accueil pour les dotés et de transit pour les envois de produits en provenance de l’île.
L’Angleterre, bien qu’encore un peu sceptique à l'égard des dotés, semble plus encline à se ranger du côté de l’Australie et à supprimer ses lois de contrôle grâce à de nombreuses avancées politiques. L’île travaille énormément à améliorer la situation des dotés en servant entre autre d’endroit à visiter pour prouver que les dotés ne sont pas une menace.

►Economie (Le POGNOOOOOON)

Économiquement, l'île est stable, on est pas sur un paradis fiscal ou la suisse mais c'est stable. Les particularités de l'île ne permet pas de faire de l'agriculture intensive pour nourrir toute la populace, surtout vu le nombre d'immigrés qu'il y a depuis des années. Les matières premières en tout genre sont donc majoritairement de l'importation. Désolé aux locavores faudra vous contenter de quelques malheureux poireaux et fruit trouvés dans la partie jungle.
Heureusement, l'île jouit d'une excellente réputation touristique, les hôtels sont très très rarement vides. Sauf en cas d'invasion de 6m de neige on sait pas trop pourquoi. Les restaurants et les terrasses sont souvent pleins, mais en même temps il fait bon vivre ici.
En terme de niveau de vie, les salaires sont plutôt d'un niveau correct, les prix sont assez bas, hormis pour des produits durs à se procurer. L'essence par exemple (en même temps y a deux stations services et encore). Les produits de très haute technologie développées sur l'île (on ne parle pas de ton PC de gaming là, mais plutôt d'accélérateurs à particules)... D'ailleurs en parlant de ça, les nouveautés étudiés grâce aux dons sont une TRÈS grande partie des revenus de l'île. Tout comme la production du neutralisant de dons qui est majoritairement fabriqué ici, et est toujours de la meilleure qualité que les tentatives de copies ailleurs.

► Et les gens alors ?

Globalement, les gens sont très contents d'être sur l'île. D'autant plus que depuis son ouverture officielle aux dotés, nombreux sont ceux qui ont participé à développer certaines des technologies actuelles. Ainsi, il est de notoriété publique qu'un médecin du CHU a permis la création d'un sérum rendant n'importe quelle transfusion possible peu importe les groupes sanguins du donneur et du receveur (appelé sérum Ayuki, du nom du médecin) ; ou qu'une étudiante dotée a permis la création d'un remède contre le cancer, ce dernier ne fonctionnant que si le patient a moins d'une quinzaine d'années (le remède est appelé Eleanore's gift).

Sauf que. "Globalement", ça ne veut pas dire "tout le monde", surtout depuis que les dotés s'y réfugient, justement. On ne va pas dire que tous les premiers arrivants sont racistes, c'est complètement faux, mais c'est parmi certains d'entre eux qu'est né le mouvement "Pure Humanity", protestant contre cette "immigration de masse" considérée selon leurs dires comme dangereuse, en raison de la variété de pouvoirs pas ou peu contrôlés qui se concentrent sur l'île.

Si au début il s'agissait surtout d'un grognement de protestation relativement inoffensif, avec les années, cela a pris de l'ampleur, probablement parce que la population a augmenté, et donc les divergences de mentalités avec, permettant de grossir les rangs. Des actions allant de manifestations à agressions ont parfois eu court, mais ça restait à l'origine des cas isolés. L'évènement le plus "grave" auquel Arapaima a été confronté pendant longtemps, c'est une tentative d'attentat contrecarrée à l'université en 2013, ne faisant donc aucune victime. Rien de similaire par la suite n'a été déclaré, cependant, "Pure Humanity" n'était pas en train de disparaître, rappelant son existence notamment lors du blocus de l'aéroport en 2016, qui fit réaliser que les adhérents ne se comptaient plus par dizaines, mais par quelques centaines tout de même.

Et finalement, alors que personne ne s'y attendait, c'est face à une explosion faisant plusieurs blessés que le gouvernement a dû réagir en juillet 2019. Salmon refuse que son île cède à la peur, ainsi la communication autour du sujet aborde certes la nécessité d'être attentif si une activité suspecte est repérée, mais elle reste essentiellement centrée sur un appel à la bienveillance, à la solidarité et à l'entraide dans les coups durs. Le travail de sécurisation et de vigilance est surtout laissé aux soins des forces de l'ordre qui œuvrent au déploiement classique de renforcement des contrôles des entrées et des sorties, des bagages, etc. Plus aucun drame du même genre ne s'est produit, jusqu'à une nouvelle tentative d'attentat en 2020.

Bref, pour revenir à une note moins catastrophique, Tapë Roa ne semble pas prête de se laisser abattre par quelques détracteurs. Après, il reste toujours ceux qui se tapent dessus parce qu'ils s'ennuient. Ou ceux qui te tapent dessus parce que tu les as réveillés trop tôt ; on avait peut-être oublié de te prévenir pour ceux-là, c'est vrai...