- Zakaria Al-NejemCo-fonda • Quitte ou double !
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Date d'inscription : 28/10/2019
Zakaria Al-Nejem
36 ans, 13 février 1987 • M • 1m82, élancé et athlétique • Yeux marrons, légère hétérochromie, le droit étant plus clair que le gauche au soleil • Cheveux bruns, épais et indomptables • Peau typée méditerranéenne, bronzage foncé • Voix grave et assuréeCommissaire de police à Arapaima • Nationalité maroco-hispano-tapë roan • Parle l'arabe, l'amazighe, l'espagnol, l'anglais et la langue des signes
• Homosexuel refoulé : est attiré par les hommes mais sans le réaliser ou l'admettre, il se force à fréquenter des femmes.
- Deeper in his head:
- Zakaria ? C'est le flic qui ne sait pas ce qu'est un passage piéton et qui passe quand le feu est orange. Par contre, il sait ce qu'est une montre, alors n'allez jamais prétendre devant lui que les marocains ne sont jamais ponctuels. Celle qu'il porte au poignet, il l'a gagnée au poker, et ce n'est pas une contrefaçon, il a l'oeil pour ce genre de fraude. Mais ce n'est pas pour autant que le petit vendeur à la sauvette près de l'aéroport doit s'inquiéter. Chacun gagne sa vie comme il peut, n'est-ce pas ? Il peut bien prétendre une fois ou deux ne pas l'avoir vu, mais pas trois. Pareil pour ces petits joints qu'il voit circuler entre les étudiants, il préférera avertir avant de sévir. Parfois, il faut juste que jeunesse se fasse, pas vrai ?
Les banlieusards d'ici et d'ailleurs le diront tous : le Commissaire Al-Nejem, sa meilleure arme, ce n'est pas son pistolet de service, c'est le fait d'être "l'ami de toutes les daronnes". Après tout, il est jeune et dynamique, religieux mais ouvert d'esprit, il a une bonne tête bien faite, et puis il ne boit pas d'alcool, il aime le thé, il est calme et souriant, respectueux de ses aînés, très attaché à des valeurs familiales, l'air courageux et très capable de sacrifices... Tiens, d'ailleurs, pourquoi n'est-il toujours pas marié ?
Ainsi, il se tient toujours au courant des commérages. Parce qu'après tout, si le tberguig a été classé au patrimoine immatériel de l'Unesco, ce n'est pas pour rien ! Mais loin de simplement se contenter d'épier les faits et gestes de ses voisins, il préfère simplement prendre la température d'une population de cette manière. Et s'imprégner de la situation de tout à chacun pour être efficace. Le petit dealer violent en bas de la rue qu'il a arrêté il y a quelques jours, il a peut-être été le premier à lui garantir qu'il n'aura bientôt plus à s'inquiéter que son père alcoolique batte sa petite sœur.
Dans le fond, sa vision de la justice et de la manière dont il faudrait l'appliquer n'est certainement pas parfaite, car lui-même ne l'est pas, entre ses problèmes d'argent liés à son addiction au jeu, et ses habitudes de régler certaines choses sous la table quand ça lui semble une solution moins risquée pour un résultat similaire, et surtout, l'usage de son pouvoir pour contourner ou accélérer la loi. Mais il demeure essentiellement un philanthrope dont la manière d'appréhender le monde prend ses racines tant dans son expérience dans la police que dans son expérience de la rue. Il se sent parfois un peu comme l'enfant bâtard de deux univers qu'il préfère concilier que voir en guerre.
Passe-droit
Du moment qu'il dispose d'une feuille de papier ayant au moins un côté vierge, il peut y consigner ses réclamations, manuscrites comme tapuscrites. Celles-ci doivent respecter des formes administratives avec des formules de base comme "je soussigné", utiliser son vrai nom et sa vraie signature, ainsi que les vrais noms de toutes personnes citées, ne comporter aucune faute d'orthographe, être écrites dans une langue comprise par le ou les lecteurs. Si ces conditions sont respectées, le vulgaire verso d'un ticket de caisse peut devenir un véritable document officiel aux yeux de celui ou ceux à qui il est montré, et faire croire qu'il est parfaitement en droit de lui demander ce qu'il a rédigé.
Tant que le document frauduleux est présenté par Zakaria en personne, il peut induire en erreur n'importe qui, et la duperie perdure même en son absence. En revanche, si quelqu'un trouve le papier après son départ sans l'avoir vu lorsqu'il était présent, il n'est pas affecté. Il le sera si le doté revient mais vous vous doutez bien que ça ne sera pas crédible.
Bien entendu, outre ces quelques conditions, et un certain sens moral le rendant raisonnable malgré quelques petites magouilles pas bien méchantes, s'il n'y avait pas de limites et contreparties à l'usage de ce pouvoir, ça ferait un bail qu'il serait multimilliardaire et probablement à la tête de quelques pays juste pour la blague.
Ce qui l'en empêche tout d'abord, c'est le développement progressif d'une dysorthographie, ce qui naturellement, finit par l'handicaper complètement dès qu'il s'agit d'écrire. Celle-ci se manifeste après deux voire trois papiers frauduleux rédigés en un jour, et ne disparaît qu'au bout de vingt-quatre voire trente-six heures sans aucune utilisation de son don.
Mais ça, ce n'est rien, qu'il vous dirait, Zakaria. Le pire, ce sont les divers types de paraphasies dont il souffre si ses demandes sont trop exigeantes. Réclamer l'annulation d'un PV ? Passe encore. S'autoriser auprès de la banque un crédit de cinquante mille euros à taux zéro remboursable en vingt ans... Vous comprenez que c'est tout de suite une plus grosse affaire. La durée de la contrepartie augmente avec la gravité de l'infraction.
C'est ainsi qu'il pourrait mélanger ses mots et être incapable de se faire comprendre à l'oral pendant de longues minutes voire des heures pour avoir réquisitionné une voiture, et jusqu'à des jours pour le report du remboursement de son crédit auto à six mois de plus. Il n'a pas pu s'exprimer convenablement une longue semaine durant après avoir fait croire à la direction de la D.W.I que sa sœur était inscrite à la fac sans payer à titre exceptionnel, le temps de finir de rassembler les fonds nécessaires malgré les aides financières apportées aux dotés.
Il y a autre chose dont Zakaria doit se méfier : la durée de l'efficacité d'un faux. Il va sans dire que plus il apporte de soin à la présentation, plus l'illusion sera prompt à durer. Le dos griffonné d'une carte de visite ne saura pas convaincre plus de quelques heures, tandis qu'une belle lettre durera jusqu'à un mois. Demandez-vous si le permis de conduire qu'il vous présente est réel ? Vous n'en saurez probablement jamais rien. Enfin, sauf si quelqu'un tombe dessus en son absence, et n'est donc pas sujet à l'arnaque en lisant : "je soussigné Zakaria Al-Nejem, dispose présentement d'un permis de conduire de catégorie B valide et de ses douze points réglementaires".
Pour finir, si vous avez déjà été piégé par son don récemment, vous vous retrouverez immunisé pendant le double de la durée d'efficacité du document qui vous a trompé, à compter de la fin de sa période de validité. Alors mieux vaut éviter de pigeonner deux fois la même personne à intervalles trop courtes.
"Remember when we used to play?"
— Je confirme, Monsieur le Commissaire Général.
— Très bien. Maintenant, reconnaissez-vous que cet acte, bien qu'efficace et fort bien orchestré, était parfaitement en dehors de tout cadre légal et que vous avez non seulement outrepassé les droits dûs à votre grade, mais également trompé votre hiérarchie en falsifiant les documents nécessaires à l'approbation de votre intervention ?
— Je le reconnais, Monsieur le Commissaire Général. Mais si je puis me permettre...
— Je pense que vous vous êtes déjà permis beaucoup de choses, Commissaire, et que nous avons bien compris vos motivations lors de votre temps de parole au cours de cette commission de discipline. J'espère qu'il est clair pour vous que le caractère exceptionnel de la situation nous place dans une position très délicate concernant votre avenir au sein de la police nationale.
— ... C'est très clair, Monsieur le Commissaire Général.
— Ça je n'en suis pas certain, Commissaire Al-Nejem, voyez-vous, compte tenu de la légèreté avec laquelle vous considérez les lois que vous êtes censé faire respecter, en employant de surcroît des méthodes qui nous mettent dans un embarras supplémentaire. Vous comprenez de quoi je suis en train de parler, n'est-ce pas ?
— ... Je comprends tout à fait, Monsieur le Général.
— Le conseil rendra sa décision dans le courant du mois. D'ici là, vous êtes prié de bien vous comporter et de ne pas faire état de votre... particularité auprès de vos collègues et subordonnés. Cela doit rester entre nous et le médecin en charge des analyses.
— ... À vos ordres, Monsieur le Commissaire Général.
— Vous pouvez disposer.
— Brelan de dames. T'es pas concentré aujourd'hui, heureusement qu'on ne parie rien, vu comment je te plume, mon poulet.
— Ouais, bah je te le fais pas dire, je vais peut-être finir au menu avec du chorizo.
— Oh putain, c'est pas halal. T'es dans la merde à ce point ?
— T'as pas idée. Je suis grillé mon pote.
— Attends, grillé comme une couverture qui saute en pleine infiltration ou grillé comme ta mère qui trouve un porno caché sous ton lit ?
— ...
— ... Ok, vu ta tête, je dirais même qu'il est gay, le porno.
— N'exagère pas, mec.
— Ah, tu as donc un espoir de survie ?
— J'en sais rien... Je ne vois même pas de quoi ils délibèrent encore. Je sens qu'ils vont juste me demander de débarrasser le bureau et me laisser sur le trottoir avec mon carton.
— Ah t'en es carrément à penser que tu vas être foutu dehors... Arrête, t'es en service depuis tes dix-huit piges, t'as un parcours sans faute qui te vaut le mérite d'être passé de simple agent à commissaire, un bon élément comme toi, ils peuvent tolérer un cafouillage non ?
— Celui-là, j'en suis pas sûr. Ça remet tout en cause pour eux. Normalement je dois pas en parler mais toi t'es déjà au courant alors...
— Attends attends attends... Dis-moi pas que c'est ça qu'ils savent !
— J'ai dû passer les tests, impossible d'y réchapper cette fois, ils avaient des doutes sur tous mes certificats.
— Oh sérieux... Dire que tu avais réussi à garder le secret tout ce temps, comment ils ont fait ? Pourquoi tu t'en es servi en plus ? T'avais vraiment besoin de ça ? Tu devais te douter que c'était plus suspect et grave que de falsifier des autorisations de sortie au collège !
— Je sais ! Tu crois vraiment que j'en suis à mon coup d'essai ? Normalement je laisse faire l'administration, je reste dans les clous, mais... parfois, tout est si lent. Ils auraient filé, tu m'entends ? Un tel coup de filet, je ne pouvais pas tolérer que ça échoue pour des questions de propriétés privées.
— Tu ne penses pas avoir eu ton jugement biaisé par des raisons personnelles ? Je sais qui en particulier a été coffré. Franchement, risquer ta carrière pour cette crevure, je sais pas quoi dire là...
— Y a rien à dire. Refaisons une partie, plutôt. Cette fois je mise cinquante balles.
— ... Ça y est, ils t'ont viré ?
— Non.
— Bah alors pourquoi tu as ramené tout ton bric-à-brac ici ? Et pourquoi tu as acheté une valise ? Tu vas pas me faire avaler qu'ils t'offrent des vacances ?
— Écoute, t'as pas des trucs à faire genre des devoirs ou une soirée pyjama avec des copines ?
— Te fous pas de moi à me parler comme à une lycéenne, j'ai plus quinze ans.
— Et je suis le plus âgé de nous deux donc si j'ai encore de foutus rapports à faire, ce n'est pas à toi.
— Si c'est une question d'âge, pourquoi tu esquives maman si t'as rien à te reprocher ?
— ... J'ai reçu une offre dans un "service plus adapté à ma condition", qui est ma "meilleure alternative".
— ... En clair ?
— Tu voulais qu'il arrive quoi à un mutant ? Je suis muté, la bonne blague ! Pour pas soulever de questions dans les rangs, pour pas créer de remous ! Ils feront passer l'arrestation de tous ces dealers pour un tel succès qu'on m'ouvre des perspectives folles loin d'ici alors que la vérité, c'est qu'ils cachent la poussière sous le tapis, ils se débarrassent de moi ! ILS ONT PEUR DE MOI !
— ... C'est donc bien pour préparer un déménagement tous les cartons vides dans le couloir ? Tu quittes Madrid ?
— ...
— ... Tu quittes l'Espagne ?
— Ils m'ont "fortement conseillé" de mettre mes "compétences exceptionnelles" au service des forces de l'ordre sur l'île de Tapë Roa.
— ... C'est peut-être mieux ainsi, au final. Après tout, vu ce qu'on dit de cet endroit, au moins, t'auras plus à te cacher.
— Tss... J'aimerais bien que ça soit aussi simple.
— Écoute, je sais que tu as toujours voulu jouer le bonhomme depuis ce qui est arrivé à notre frère, mais t'as pas besoin d'affronter ça tout seul. T'as assez montré que tu es devenu fort, et ce n'est pas à nous que tu dois encore le prouver. T'as encore le droit d'être le bébé pleurnichard de maman parfois.
— Ce n'est pas l'impression qu'elle me donne, puisque malgré tous mes efforts, elle me traite encore comme un bon à rien.
— Eh, elle a quand même liké et commenté ta photo à l'école de police et en même pas deux heures elle s'en vantait à toutes les mamas du quartier ! J'étais là, je l'ai vue, elle était même en train de sourire !
— Mmh... Il faut que je te dise... Il a fait parti des personnes interpellées pendant l'opération.
— Qui ?
— De qui voudrais-tu que je parle ?
— Lui ? Vraiment ?
— Il devrait prendre cinq ans avec les charges qui sont retenues contre lui.
— C'est tout ? Alors que c'est à cause de ce tarba que notre frère est mort ?
— Mmh. Pendant qu'on l'interrogeait il s'est permis de me faire savoir qu'il vous retrouverait et vous crèverait tous.
— C'est quoi ton but en me balançant tout ça, que je m'éclate le poing contre un mur ?
— ... Je me disais juste... que tant qu'à faire, on devrait tous se casser de cette ville. Elle ne nous a jamais vraiment rien apporté de bon.
— Si tu pars, je viens avec toi. T'es trop gland pour te débrouiller seul.
— Starfallah mais je vais te taper un jour !
— Ah ouais ? Ramène-toi allez !
— Vous en pensez quoi du nouveau boss ?
— Le commissaire ? Bah, en tout cas il est nettement plus jeune que l'ancien, ça change.
— Y a pas que ça qui change, il a plutôt la tronche de ceux qu'on met derrière les barreaux plutôt que derrière le bureau.
— T'es con ou quoi ?
— Bah regarde-le, beur et doté, il est pas super bien loti le gars, tu m'étonnes qu'il ait quitté son bled.
— Il est espagnol, non ?
— C'est bien ce que je dis, vous croyez qu'il a émigré pour quoi celui-là, c'est pas la joie au Maroc pour les inhumains.
— T'es vraiment con.
— Eh, je suis pas raciste, je relate les faits c'est tout !
— Bah j'espère pour toi parce que sinon t'es vraiment pire que con de vivre à Tapë Roa étant donné que c'est l'exemple même de la mixité des cultures, je dis ça, je dis rien.
— Ouais bon, je suis arrivé avant toutes ces histoires de refuge et tout le tintouin médiatique moi.
— C'est vrai que t'es vieux aussi, c'est quand qu'un petit minot te remplace toi ?
— Haha, très drôle.
— Ah c'est donc là que vous vous planquez tous pour la pause clope, sur le toit carrément ?
— Oh euh... Bonsoir Commissaire, j'allais bientôt retourner au boulot mais...
— Chht, déstressez, la soirée est calme, vous avez le temps. Dépannez-moi d'une cigarette plutôt.
— On ne vous voit pas fumer souvent.
— C'est juste que j'ai dû téléphoner au dragon qui me surveille à l'autre bout du monde.
— Le dragon ?
— Ma mère.
— Ah, haha, c'est pas facile tous les jours la famille.
— Je vous le fais pas dire, vous avez bien dû vous marrer en voyant ma sœur haute comme trois pommes venir me mettre la misère directement dans le hall du poste hier matin.
— Non, du tout, on...
— Pas la peine de mentir, à votre place, je m'en serais tapé le cul par terre. Enfin, n'en faites pas une conversation de machine à café trop longtemps sinon y a toujours de la place à la circulation, hein ?
— Compris, Commissaire.
— ... Soyez pas si guindé, je rigole. Je suis un humain qui aime rire, pas juste votre patron.
— Elle avait l'air remontée en tout cas, votre petite sœur, même si je ne comprends rien à... c'était de l'arabe ?
— De l'amazhigue... elle a cramé que je l'ai arrangée auprès de l'administration pour intégrer la D.W.I malgré le prix, ça lui a pas plu. Elle est farouche et elle tient à son indépendance, la gamine. Mais ça m'emmerde qu'elle veuille bosser à côté de ses études.
— Je peux comprendre... mais il faudrait peut-être l'accepter et la laisser faire sa vie comme elle l'entend ? De ce qu'on a pu en entrevoir, ce n'est très visiblement plus une gamine.
— Pourquoi tu dis ça, tu as maté son tour de poitrine ? Tu la trouves jolie, tu la reluques ?
— Mais... mais non !
— Pourquoi pas alors ? Elle n'est pas belle, ma sœur ?
— Ce n'est pas ce que je voulais dire, je...
— ... Détendez-vous, je vous ai dit que j'aimais plaisanter. Enfin, je ne vous permets pas de la mater pour autant. Sinon vous savez à quoi vous en tenir.
— Corvée de circulation ?
— Nan, je vous dézingue, si elle ne le fait pas d'abord !
— ... Et vous plaisantiez, là ?
— Bien sûr. Mais elle, sûrement pas.
— Assalam'alaikoum, je te réveille pas j'espère ?... Oui, moi ça va, j'avais du mal avec le décalage horaire, mais je m'en sors. Hasna t'a déjà appelé ?... Ah, elle t'a raconté ça. Non, c'est rien, j'aurai... on aura bientôt la thune, puisqu'elle tient à bosser. Mais t'as vu le montant des frais de scolarité ! Aide ou pas, c'est plus qu'on n'a jamais pu se permettre, et avec le voyage et le déménagement, on a déjà dépensé une fortune... Pitié, ne remets pas ça sur le tapis. Je n'ai jamais eu de problème avec ça, je perds pas si souvent ! Je me suis fait presque deux mille la nuit dernière. Je t'ai pas appelé pour que tu ressortes ce dossier, madame l'avocate. Tu préférerais pas qu'on profite des rares moments où on peut se parler pour se donner de bonnes nouvelles ? Tiens, comment vont mes neveux ?... Non sérieux t'es à nouveau enceinte ? Mabrouk, je suis sûr que ce sera encore un garçon, tu sais ce qu'on dit : jamais deux sans trois... Oui je sais ça fera quatre mais t'as eu des jumeaux, ça veut pas dire que ça compte double dans les tentatives ! Ça va, je te taquine. Tabarak Allah, ça me ferait plaisir d'avoir une nièce... Moi ? Nan, nan, je n'ai trouvé personne, je ne suis arrivé qu'il y a un mois ! Et pourquoi une Philippine ? Tu serais surprise, y a des gens de tous les horizons ici... Dans un sens, oui, c'est mieux que Madrid. Mais toi t'es bien là-bas, t'es l'aînée maintenant, papa et maman t'ont payé les études, t'as un super travail, t'as une famille, j'ai pas de problème avec ça, c'est moi qui... je m'y suis jamais senti bien. Fais juste attention, ok ?... Oui, je suis prudent, je suis au courant de ces histoires avec Pure Humanity, je suis même sur l'affaire, tu penses bien... Mmh-mh. Allahi rahmu, tu passeras sur la tombe de Yazid pour moi ?... D'accord, je dois te laisser, on me bipe. Salam.
— T'as l'air... sacrément distrait, tu es sûr que tu avais envie de sortir ?
— ... Pardon ?
— T'es carrément absent en fait.
— Non, non, excuse-moi, je pensais... à un truc par rapport au travail, désolé, c'était impoli.
— Ça je te le fais pas dire... écoute, en fait, qu'est-ce que tu cherches exactement ?
— Qu'est-ce que tu veux dire ?
— Arrête, tu sais de quoi je veux parler. Ça rime à quoi, nos rendez-vous ? On se textote, on se prend un café, on se raconte un peu nos journées, on se dit au revoir.
— ... Je t'avais expliqué que j'étais du genre à avoir besoin de temps pour me rapprocher et-
— Ça va faire six mois ! Et on est au point mort, je te trouve plus épanoui avec tes collègues de bureau ! Ils ont tous des yeux comme des soucoupes quand je dis que l'on se fréquente ! Tu ne parles visiblement jamais de moi, je suis inexistante en dehors de ces... rencards ? T'appelles ça un rencard sérieux ? Pour un premier rendez-vous certes, mais ça fait un moment qu'on a dépassé le cinquantième !
— Qu'est-ce que tu veux de plus ? J'essaie de varier, on est allé plusieurs fois au ciné, courir ensemble et jouer avec le chien, on est allés à l'Aquarium, je t'ai déjà embarquée en voiture avec les gyrophares juste pour que tout le monde s'écarte et que tu sois pas en retard à ton travail ou même simplement pour faire les soldes avant que les articles qui te plaisent soient vendus !
— Ce serait parfait si on avait dix ans de moins Zak ! Ou si j'étais ta meilleure amie !... Et même ça je n'ai pas l'impression de pouvoir y prétendre.
— ...
— Je ne sais pas qui tu es. Je veux dire, depuis notre rencontre, j'ai appris à connaître cet homme à la fois si droit et si espiègle que tu peux être, j'ai même rejeté beaucoup d'à priori que j'avais grâce à toi parce que je sais que tu es authentique, au fil du temps je pensais que je serais prête à accepter tes travers et tes défauts parce qu'en dehors de ça je sais que tu es quelqu'un de vrai, mais pourtant avec le recul... tu ne me parles jamais de toi. Tu ne me demandes jamais de parler de moi non plus, bien sûr quand je le fais tu écoutes, sauf que... je ne sais même pas à quoi ressemble ton appartement, et tu n'as jamais voulu venir dans le mien, j'ai pas la moindre idée de ce dont est fait ton passé, je ne saurais même pas dire exactement combien de frères et sœurs tu sembles avoir parce que c'est à peine si tu évoques ce genre de choses avec moi. Honnêtement, si Hasna ne vivait pas directement sur l'île, quand est-ce que j'aurais fini par apprendre qu'elle existe ? Je ne savais même pas pour... Sirine ? Depuis qu'on se connaît tu n'as dit son nom qu'une fois et c'était il y a deux semaines !
— ... Oui mais j'ai fini par t'en parler non ?
— Ce n'est pas le propos... J'ai l'impression que consciemment ou non, tu m'interdis de faire réellement partie de ta vie. On ne sait même jamais encore touché. J'entends par là que tu n'as jamais voulu me prendre simplement la main. Et je t'arrête avant que tu me dises que c'est une affaire de religion, Zak... Je ne suis pas pratiquante mais je crois en Allah et selon la charia nombre de choses que nous faisons est haram, comme simplement se fréquenter ainsi sans mahram. Si ce que tu recherches, c'est finalement un mariage halal et que tu culpabilises, on devrait arrêter là.
— ... Je pense que c'est le mieux que l'on ait à faire, oui. On ne devrait pas se fréquenter comme ça, le mariage ce n'est pas une question de se connaître d'avance mais d'apprendre à se connaître tout au long de sa vie une fois marié, car Allah sait et nous ne savons pas.
— Ok. Bah écoute, si c'est tout ce que tu as à dire, je m'en vais. Oh, et je retire une chose que j'ai dite : tu n'as rien d'authentique en fait. J'ai jamais entendu aussi gros mensonge envers toi-même qu'à l'instant.
— Je me demandais, c'est votre famille sur la photo posée sur votre bureau ?
— Bien vu, Sherlock.
— Vous avez trois sœurs ? Ça doit pas être facile d'être le seul garçon avec votre père !
— Ah, ce n'est pas moi, le garçon que vous voyez sur la photo... je l'ai prise, j'étais derrière l'appareil.
— Ah, vous avez donc un frère aussi ?
— ... C'était l'aîné de la famille. Il s'appelait Yazid, Allahi rahmu.
— ... Je suis désolé, patron.
— C'est rien, vous ne pouviez pas savoir, et puis c'est vrai que je suis devenu son portrait craché. J'ai pris cette photo avec l'appareil qu'il m'a offert le jour de mon anniversaire. Il disait qu'il l'avait acheté mais je suis quasiment sûr qu'en vérité il en a piqué un dans la réserve de la boutique que tenait mon oncle et où il bossait parfois.
— Il a volé un appareil photo pour vous l'offrir ?
— Haha, juste un jetable, oui... Je n'ai eu l'argent pour me rendre chez un pro et faire développer les photos qu'à l'anniversaire suivant, qu'est-ce que j'avais hâte à l'époque. Pour finalement découvrir que d'une quelconque manière, sûrement par négligence, j'avais laissé la pellicule prendre la lumière. Il n'y a que cette photo qui a survécu, même si elle semble un peu surexposée, du coup. Mais c'est la plus importante de toutes, les autres, c'était juste des bêtises qui attiraient mon attention, et elles devaient sûrement être floues ou mal cadrées.
— Oh... C'est donc la seule photo de votre frère que vous avez ?
— Peut-être ? En réalité, j'étais tellement triste d'avoir gâché le cadeau qu'il m'avait fait qu'il m'a "payé" un deuxième appareil. Et celui-ci, je n'en ai toujours pas fini la pellicule. C'est devenu important pour moi de n'utiliser cet appareil que pour photographier des choses que je pense... vraiment marquantes. Mais finalement il n'aura jamais l'occasion de voir si j'ai réussi à ne pas couper sa tête sur la photo où il pose avec sa médaille de champion régional de foot. Et moi, je ne pense pas que je le découvrirai avant d'être vieux.
— ... Est-ce que je peux me permettre de vous demander ce qui lui est arrivé ?
— Tu peux, mais je ne suis pas obligé de te réponde.
— Oui, non, bien sûr... navré, je me montre intrusif.
— ... Il a été agressé et en voulant se défendre, il a pris un coup de couteau. Les secours ont été appelés mais il est mort dans l'ambulance. C'est hélas ce qui arrive souvent dans les ghettos, pas vrai ? C'était il y a vingt ans déjà.
— Mmh, c'était en plein pendant l'émergence des inhumains, je me trompe ?
— C'est vrai, du coup c'était d'autant plus bordélique. Mais ce n'est pas pour cette raison que mon frère a été agressé. Il s'agissait plutôt d'une sorte de règlement de compte... sauf qu'il ne trempait dans rien de louche. Il a seulement eu l'affront de casser la gueule à notre cousin quelques semaines avant parce qu'il me menaçait pour me forcer à dealer du shit à sa place. Il a cafté à son père qui l'a viré de son magasin, et ensuite... il a lâchement envoyé quelques gars de son gang le venger.
— ... Je ne sais pas quoi dire, c'est vraiment horrible. Ils ont été arrêtés au moins ?
— Oh, oui... Mais jamais vraiment pour ce crime-là. Ils ont fait plusieurs aller-retour entre squats et prisons pour trafics de drogue. La dernière fois qu'ils ont été coffrés, ça m'a valu d'avoir un poste ici. C'est un peu comme si j'avais grandi avec !
— Ça n'a pas dû être facile... à votre place je serais tellement en colère, je ne sais même pas comment vous faites pour arriver à en rire.
— C'était un rire plus amer qu'autre chose, j'avoue. J'ai nourri de la rage pendant très longtemps. Mais ça ruinait mon adolescence et ma scolarité. Pour l'adolescence, j'ai pris un coup de pied au cul de la part de ma mère et je m'en suis remis à Allah. Et pour la scolarité, le sport, ça défoule bien. Mon prof était un chic type, il m'a conseillé un club de boxe. Finalement j'ai préféré le krav maga mais l'idée restait la même, je voulais juste protéger ma famille. C'est pour ça que j'ai intégré la police. J'étais pas assez doué pour de longues études et les économies pour les grandes écoles étaient pour ma grande sœur Ferida de toute façon, à droite sur la photo.
— C'est celle qui est avocate à Madrid, c'est ça ? Et à côté d'elle ?
— C'est Sirine. Celle qui s'est mariée au Maroc cet été.
— Ah oui, vous aviez posé vos congés pour partir avec Hasna. Du coup c'est la petite dans les bras de... ton père j'imagine ?
— Eh oui, elle est moins impressionnante là, hein ? Elle n'avait même pas deux ans sur cette photo. C'est la seule d'entre nous à être née directement en Espagne. Elle n'a pas vraiment eu le temps de connaître Yazid.
— C'est dommage, vu la manière dont vous en parlez...
— Il n'y a plus que ça à faire de toute façon. En parler.
— Comment allez-vous depuis la dernière fois, monsieur Al-Nejem ?
— Je dirais... plutôt bien.
— Ça fait un certain temps que nous ne nous sommes plus revus. Notre dernier rendez-vous remonte quand même à la période des vacances d'été, juste avant que vous n'alliez au mariage de votre sœur, c'est ça ?
— Tout juste. Et j'ai été très occupé ensuite, vous n'imaginez pas le bazar qui s'installe au poste dès que je m'absente.
— À en juger votre sourire, vous étiez tout de même content de retrouver vos collègues de travail, ça fait plaisir à voir, vous qui craigniez de ne pas réussir à vous intégrer. En parlant de craintes, pour en revenir à ce mariage, comment ça s'est passé ? Vous appréhendiez beaucoup de choses, me semble-t-il.
— Au final... Ma sœur ne s'est pas trompée sur son mari, je pense que c'est un homme bien. Et il n'a pas l'air effrayé par le don de ma sœur. Son don à lui est simplement amusant, donc je me disais que même en partageant cette particularité avec elle, il pourrait toujours se méfier d'un pouvoir plus dangereux que le sien, de la même manière que tous ceux qui nous jugeaient au bled quand elle ne le contrôlait pas encore, au point qu'on a fini par se réfugier en Espagne pour la protéger de l'hostilité... Mais il semble sincère quand il dit qu'il s'en fiche et qu'il lui fait confiance. Il fait même l'effort d'apprendre la langue des signes pour elle.
— C'est bon à entendre, toutes ces bonnes nouvelles que vous me rapportez. Est-ce que vous avez été rassuré sur tous les plans ? Il y avait une dernière chose qui vous préoccupait je crois. Les femmes que voulait vous présenter votre mère, non ?
— J'ai... essayé de me prêter au jeu juste pour qu'elle ne fasse pas de scandale au milieu de la fête. Et pour être poli. Mais ça s'est terminé de la même manière que d'habitude.
— Vous vous êtes replié sans réussir à accorder de l'importance au moment présent.
— Je n'y arrive pas. C'est comme si ça ne m'intéressait pas. Pourtant elles étaient jolies, elles avaient toutes l'air sympathique, mais... sans plus. S'il s'agissait de faire connaissance comme des amis, d'accord, mais l'idée de passer ma vie avec, d'avoir des enfants avec... Quand ça me traverse l'esprit, je n'arrive pas à en éprouver une quelconque satisfaction.
— Mmh... Et la dimension sexuelle ?
— ... Vous savez ce que je veux dire quand je parle d'avoir des enfants. Pourquoi en revenez-vous toujours aux relations charnelles ?
— Parce que ça a son importance dans l'image que l'on se fait d'un couple, surtout vous concernant, puisque vous me déclariez il y a quelque temps que ça ne vous déplairait pourtant pas d'être père. Malgré cela, il y a toujours quelque chose qui coince, avec ces femmes que vous avez rencontrées, voire fréquentées, la dernière vous avait beaucoup déstabilisé en vous traitant de menteur.
— Elle... n'avait pas tort dans un sens. Ça ne m'importait pas tant que ça que notre manière de nous fréquenter n'était pas tout à fait conforme à la charia, les rendez-vous entre hommes et femmes sont devenus monnaie courante, je ne crois pas que ce soit mal. Je ne sais pas pourquoi je me suis senti obligé de lui dire le contraire. Juste, elle ne cessait de me reprocher que je n'étais pas assez proche d'elle, que je ne partageais pas mon passé, je me suis senti...
— ... menacé ?
— Je ne sais vraiment pas. Le pire c'est que ça ne m'a pas vraiment gêné de parler de temps en temps de mon passé au bureau avec mon équipe. Elle a peut-être raison, j'essayais de la garder hors de ma vie. Sauf que son regard, je n'arrive pas à comprendre ce qu'il a voulu dire, on aurait dit qu'elle m'accusait d'un truc en plus, mais... je suis enquêteur, pas mentaliste, je n'ai pas su mieux lire son expression.
— Après, vos collègues sont un cas particulier, ce sont des personnes que vous ne pouvez pas choisir d'ignorer ou que vous pouvez sortir de votre vie aisément. Vous êtes amenés à les fréquenter régulièrement, ils sont sous vos ordres, vous devez chacun placer une certaine confiance envers les autres pour conserver une bonne cohésion puisque votre travail le réclame. Il est normal, et même sain que vous tissiez des liens, bien qu'ils gardent une dimension professionnelle, l'émotionnel a son rôle à jouer dans l'esprit de groupe, dans un corps de métier sous tension pour décompresser. Or il est vrai que votre habitude très... répétitive de ne pas inclure vos fréquentations féminines dans votre intimité, de ce que vous avez pu me raconter à propos de précédentes relations à Madrid, témoigne de quelque chose qui semble plutôt ancré en vous. Peut-être n'êtes-vous tout simplement pas attiré par les femmes mais qu'en persistant vous vous infligez une pression trop grande ?
— Je n'aime pas trop ce que vous sous-entendez.
— Je ne sous-entends rien, monsieur Al-Nejem, j'émets une hypothèse et vous l’interprétez. Qu'avez-vous cru comprendre sans que je ne le dise ?
— ... Non, rien.
— Vous êtes sûr ?
— On pourrait passer à autre chose ?
— Il est cool ce chien, c'est le vôtre ?
— Oui, c'est un Corgi qu'on m'a offert un peu comme une blague dans l'ancien bureau où je travaillais.
— C'est-à-dire ?
— J'étais toujours en train de me plaindre du fait que j'aimerais bien travailler avec un chien policier comme dans les séries cool de flics à la télé. Alors le maître-chien du service et quelques collègues se sont ramené avec ce petit machin court sur pattes le jour de mon anniversaire, en me disant "c'est pas un allemand mais c'est un chien de berger lui aussi" ou encore "on espère que même s'il ressemble à une saucisse, il est halal".
— Ah, ah oui, c'est une drôle de manière de le présenter ! Enfin, ce n'était pas trop vexant, ou ?...
— De quoi ? Oh, non mais il ne faut pas croire que les musulmans n'ont pas d'humour ! D'ailleurs je l'ai appelé Merguez.
— Oh non, sérieux ! En tout cas c'est vrai que c'est spécial un Corgi pour un flic !
— Ah, ça... Ce n'est qu'un animal de compagnie. Il sait s'asseoir, se coucher, donner la patte et grogner quand il y a un intrus devant ma porte, pas grand-chose de plus. Il n'aboie jamais quand vous fumez votre herbe sur le balcon.
— Euh, je, euh...
— Relax. Mais il vaudrait mieux venir partager une chicha avec moi de temps en temps. C'est plus sympa une soirée chez son voisin de palier qu'au commissariat, hein ?
— Vous n'auriez pas une pièce à me dépanner pour le café ?
— ... Vous êtes encore à sec, patron ?
— Hein ? Nan... J'ai oublié de prendre de la monnaie, c'est tout.
— Dites plutôt qu'elle est passée dans le PMU hier...
— Tch, vous êtes mauvaise langue.
— Et vous un mauvais parieur, c'était sûr que le numéro trois allait perdre.
— C'est ça moque-toi. Ton poulain n'a pas gagné non plus.
— C'est vrai. Mais moi je ne suis pas dans le rouge dès le début du mois... Comment vous faites ? Ce n'est pas possible que tout votre salaire et vos primes passent dans le jeu quand même !
— Je ne joue pas tant que ça. J'envoie surtout de l'argent à mes parents au Maroc pour les soins de mon père. Les cultures en Espagne ça a ruiné son dos, et c'est pas avec leur travail d'aide à domicile que ma mère et Sirine vont couvrir les frais. Je donne aussi à Hasna pour ses études.
— Vous lui donnez une raison de plus de râler, vous savez ? Elle n'arrête pas de vous dire qu'elle peut se débrouiller seule, et elle n'a pas tort, elle a su trouver un travail.
— Serveuse à mi-temps, ce n'est pas ça qui va la protéger d'un coup dur.
— Faut pas voir toujours voir le négatif, elle est dégourdie et en bonne santé, puis vous êtes sur l'île, vous pourriez simplement veiller sans intervenir.
— J'abandonnerai pas ma famille.
— Je dis juste que ça pourrait être bien que vous vous inquiétiez un peu plus de votre propre situation, patron.
— Allo ? Ah merde, je ne t'avais pas rappelé ?... Ah bon, on avait dit ça ? Si, si, bien sûr que j'ai l'intention de te rembourser. Mais tu ne pourrais pas attendre le vingt ? T'exagères, ça ne fait pas si longtemps. Quoi ? Haha écoute, je veux bien être sympa et faire comme si je n'avais rien entendu, mais tu ferais bien de ne pas me menacer de cette manière. Ce n'est pas juste le fait que je sois flic, abruti, c'est surtout que ma légitime défense sera si violente qu'il te faudra réapprendre à articuler avant de comparaître en justice, et j'ai plus grave que tentative d'agression à présenter au juge. Tes petites magouilles je ferme les yeux parce que ta présence tranquillise le quartier, mais je te fais tomber quand je veux. Ouais. Règlons ça à l'amiable, plutôt. Je disais donc que je te rendrai la thune le vingt. Mmh. Tu vois, entre personnes civilisées, on s'arrange.
Zakaria,
Pardon pour hier soir. Je n'aurais pas dû croire que tu m'envoyais des signes. Ça ne se reproduira plus. J'espère que tu ne me détestes pas. Mais je comprendrai si tu ne veux plus me voir.
C'était sympa, ces soirées chicha avec toi.
— Qu'est-ce que tu viens de chiffonner ? On dirait que quelqu'un est mort.
— C'est rien. Une facture.
— T'es sûr ? Elle avait l'air manuscrite, ta "facture".
— Arrête de regarder par-dessus mes épaules.
— Ça va, j'ai rien pu lire de là où je suis, ça avait l'air écrit avec les pieds.
— Ça l'était, j'ai rien compris au message. Ce ne doit pas être important.
— ... Eh, viens, on sort.
— ... Ok, tu veux aller où ?
— Partout et nulle part ? Tu sais, comme quand on jouait à cache-cache au milieu des chabolas.
— Pendant que maman hurlait et agitait sa louche pour qu'on rentre manger le tajine.
— Qu'est-ce qu'on était cons, il était trop bon son tajine, ça me manque.
— Elle aurait pu faire cuisinière plutôt que femme de ménage.
— Tu rigoles ? Faut pas infliger ça aux étrangers, le premier qui n'aime pas il se prend la casserole dans la tête !
— ... On va à l'épicerie acheter de quoi en faire un ?
— Allez. C'est moi qui paie.
— Tu rêves.
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Comme tu as fait un magnifique 3, on t'a trouvé un pouvoir pas piqué des hannetons
Le voici donc :
Passe-partout : quoi que tu écrives, sur du papier vierge bien sûr, et en respectant certaines formes de base (je soussigné, etc...) ce sera utilisable comme passe droit sur plus ou moins tout et n'importe quoi. Attention cependant, il faut que tu sois présent quand le papier est montré à la cible... Adieu le chantage par voie postale, donc. ~
On te laisse faire la suite !
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